Les contributions incitatives sont des micro-taxes payées sur les
activités polluantes. L'argent récolté permet aux plus démunies d'investir dans les transitions écologiques et énergétiques.
Devant l'extension des menaces écologiques, économiques et politiques, dans des sociétés où la capacité d'adaptation va devenir primordiale, les habitants vont avoir intérêt à faire évoluer leur habitat existant, ou à en construire de nouveaux, qui ne serviront pas uniquement de logement.
Comme nous ne pouvons savoir comment nos difficultés et nos crises vont évoluer, il faudra que chaque logement -maison individuelle ou immeuble- soit en capacité de fournir à ces habitants une grande partie de la satisfaction de leurs besoins. Il ne s'agit pas de tendre vers une autarcie qui n'est ni possible, ni souhaitable mais de se donner les moyens d'une autonomie relative.
Cette autonomie se déclinera dans les domaines suivantes:
-production d'énergie électrique grâce à des capteurs solaires installés en façade sud, est et ouest, des mini et micro-éoliennes installés sur les toits et des centrales à cogénération permettant de répondre souplement aux besoins des habitants. Ces dernières fonctionneront au gaz ou au bois et pourront produire, selon les besoins de l'électricité, de l'eau chaude et de la chaleur.
-stockage de l'eau de pluie dans des grands réservoirs de récupération de l'eau de pluie. Ces réservoirs pourront alimenter les wc, les machines à laver et les jardins.
-exfiltration des selles et de l'urine quand des toilettes sèches ou à récupération sont installés. Ces produits, après traitement, seront utilisés pour récupérer la matière organique qui sera utilisé dans les jardins.
-mise en commun de véhicules électriques, hybrides, ou à propulsion hydrogène: selon les besoins de chacun, ces véhicules verront leur utilisation mutualisée.
-jardins installés sur les toits ou dans les espaces libres en rez-de-chaussée. Ces jardins vont permettre de produire une partie de la nourriture des habitants. Le potager sur le toit, sous serre, profitera de la chaleur des habitations et pourra produire toute l'année. Si possible, une exploitation animale (poulailler ou aquarium) va permettre de recycler une partie des résidus végétaux. Les excréments de ces animaux vont nourrir la terre.
-espaces collectifs de convivialité: par exemple, l'installation d'une terrasse commune sur les toits facilitera la convivialité entre les habitants et développera leur solidarité.
-création d'espaces communs partagés (chambre d'amis, salle de jeux, buanderie, etc..) qui développeront la solidarité entre les colocataires.
-mise en place de chantiers partagés d'auto-construction ou de temps conviviaux.
Producteurs d'une partie de leur énergie et de leur nourriture, solidaire dans le partage, les habitants de ces immeubles résilients seront bien davantage préparés aux risques que le réchauffement climatique ou des troubles politiques et sociaux pourraient nous fragiliser.