Le problème:
Le transport maritime a une bonne image. Nos écrans plats et les tonnes de fringues qui équipent nos fashions victimes viennent d'Extrême-Orient confortablement dans des portes-conteneurs qui semblent "propres" : ils émettent aussi peu de CO2 que les trains nous disent les sites qui défendent ce mode de transport de marchandises.
Mais la mondialisation a pris une telle ampleur que le total cumulé fait peur : plus d'un milliard de tonnes de CO2 par an, au moins autant que le transport aérien. De plus, le carburant utilisé émet des grandes quantités de dioxyde de soufre et d'azote, à l'origine des pluies acides.
La solution:
Une contribution incitative prélevée sur le prix des carburants permettrait aux entreprises de transport de chercher à faire des économies sur leur consommation. Plusieurs pistes existent: la réduction des vitesses des navires, l'alimentation électrique à quai des bateaux (plutôt que la production en mer à partir des moteurs), l'injection électronique, des efforts sur l'hydrodynamique sur les nouveaux bateaux.
Mais la piste la plus intéressante est celle de cerfs-volants géants installés sur des cargos, porte-conteneurs et pétroliers. L'économie de carburant est estimée à 10 à 35% selon les parcours. Cette piste à l'intérêt de pouvoir s'appliquer à la majorité des navires de transport pour un coût relativement faible. Cette contribution incitative peut permettre de financer l'installation de ces voiles sur les navires.
Discussion:L'application de la contribution incitative sur le transport maritime pose le problème de la fiscalité environnementale dans le cadre de la mondialisation. Car enfin, si la contribution demandée s'applique en France, il est évident que les armateurs iront faire le plein de carburant hors de France.
Non, et pour deux raisons:
1-Nous avons expliqué que la contribution incitative, contrairement à la taxe carbone, ne cherche pas à être dissuasive et n'est donc pas importante (du moins au début puisqu'elle augmente progressivement)
2-Le produit de cette contribution est réinvesti dans les économies de carburant dans les navires (aile volante ou autre). Seuls les compagnies maritimes françaises et/ou les compagnies s'alimentant en carburant de manière significative en France pourront donc bénéficier de cet investissement.
Si d'autres pays européens adoptent le même système, la zone d'application à la fois de la contribution et des bénéfices que l'on pourra en tirer va s'accroître d'autant.