Dans le débat sur la taxe carbone, On sait l'importance de la redistribution de l'argent récolté. Nicolas Sarkozy veut instaurer cette taxe à prélèvement constant. Suivant la proposition de Hansen dans une lettre à Obama, la fondation Hulot défend l'idée d'un chèque à chaque français. La commission Rocard sur la CCE penche plutôt pour un chèque pour les plus défavorisés.
Qu'en pensez?
D'abord, le chèque pour tous. Quel est l'intérêt écologique d'un chèque pour chaque ménage ? Il est pratiquement nul ! Le chèque est beaucoup trop faible pour que les ménages français investissent, par exemple, dans une voiture écologique. Il est donc plus probable que l'argent récolté serve à financer un voyage en avion ou à acheter des fringues venant tout droit de Chine. Pas terrible pour lutter contre l'effet de serre ! Pas terrible, non plus, pour responsabiliser nos concitoyens !
Ensuite, le chèque pour les plus défavorisés. Avec les difficultés des classes moyennes, il sera bien difficile de trouver un seuil. De plus, il aura toujours une partie de la population qui sera juste au-dessus et qui trouvera cela inacceptable. Et encore une fois, l'écologie politique sera impopulaire.
Mes propositions :
Utiliser comme seuil pour l'attribution de ce chèque, la position des français par rapport au logement, en distinguant les propriétaires des locataires. Les propriétaires de leur logement, qui pourront bénéficier des investissements consentis dans le cadre des contributions incitatives, n'auront pas de chèque vert. Les locataires, par contre, y auront droit.
Mais l'usage de ce chèque vert sera réglementé pour qu'il soit au service des politiques environnementales.
Trois possibilités :
-le bénéficiaire prévoit de devenir propriétaire. Les différents chèques sont mis de côté sur un compte spécial type Plan d'épargne logement. Les fonds sont utilisés, en attendant, en obligation pour investir dans l'économie verte.
-le bénéficiaire peut utiliser cet argent pour investir dans l'économie verte : actions et obligations.
-le bénéficiaire utilise cet argent pour investir dans la copropriété où il est locataire lors de l'installation de panneaux solaires ou d'éoliennes dans celle-ci. Ces deux possibilités permettent à ces populations défavorisés d'espérer un complément de revenus.
Comment serait financer ces chèques verts? Par un prélèvement sur les contributions que j'ai estimé à 5% ou 10%.
Au moins ainsi, on est sûr que l'argent sert réellement à faire avancer la lutte contre le réchauffement ! On ne peut pas prétendre qu'il y a urgence et laisser les énormes sommes récoltées se perdent dans des consommations inutiles et productrice de gaz à effets de serre !