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Il faut demander plus à l'impôt

et moins aux contribuables

 

Alphonse Allais

 

Outil fiscal

Les contributions incitatives sont des micro-taxes payées sur les activités polluantes. L'argent récolté permet aux plus démunies d'investir dans les transitions écologiques et énergétiques. 

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Un résumé de la pensée de l'auteur sur la crise écologique 
7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 07:41

 

cop17-durban.jpg

 

Le sommet de Durban se veut une nouvelle chance de remettre sur les rails un accord réellement efficace pour lutter efficacement et collectivement contre le réchauffement climatique.  Pourtant, tous les observateurs sont d'accord pour dire que les chances de voir un accord véritablement contraignant voir le jour est impossible.

 

Nous avons donc toutes les chances de voir la température globale de notre planète augmenter en moyenne de 3 à 6 degrés Celsius. Et nous le savons tous. L'espoir né à Kyoto, espéré à Copenhague en 2009, est bien mort. Et il faut comprendre pourquoi.

 

D'abord, il faut parler de l'inefficacité totale, dans cette affaire,  de la démarche diplomatique multilatérale. Chacun  défendant d'abord ses intérêts propres, les pays participants à ces sommets ne peuvent se mettre d'accord sur des mesures contraignantes pour chacun. La dynamique centrifuge tourne à plein.

C'est au contraire dans l'unilatéralisme de celui qui décide de chercher seul des solutions que l'on peut trouver des raisons d'espérer. L'économie carbonée du XXéme siècle est ruineuse à terme pour les pays qui persistent à vouloir la maintenir. Seuls les pays qui chercheront à bâtir une économie durable, construite autour de la sobriété, du recyclage et du renouvelable peuvent s'en sortir économiquement et trouver, par conséquent, des solutions locales aux émissions de CO2. 

 

Les logiques de Kyoto et de Copenhague ont mise en avant la compensation, par les pays occidentaux, de leurs émissions carbone du passé par la création d'un fonds climatique vert, abondé à raison de 30 milliards par an par les pays développés (puis par 100 milliards à partir de 2020). Or, ces pays sont ruinés, surendettés actuellement. Comment pourraient-ils tenir leurs engagements quand ils doivent jeter leurs propres services publics à la poubelle? De plus, le passé nous a montré que c'est souvent les pays du Sud les plus aidés qui se sont le moins développés: l'argent ne suffit pas à réussir une transition économique et une révolution écologique.

Il faut, au contraire, laisser chaque pays agir, dans son propre intérêt; inventer les démarches qui limitent ses émissions de CO2 et favorisent une économie de partage durables des ressources.

 

L'équation du climat et du développement ne fonctionne pas car les ressorts actuels du développement économique se trouvent dans la production d'énergie d'origine fossile et dans la dévoration, la déforestation des territoires. Ce système est voué à la ruine. La réussite économique d'un pays semble conditionnée par sa capacité à produire et à émettre du carbone. Choisir entre le réchauffement et la richesse a toujours la même réponse : les hommes et les Etats préfèrent la seconde solution à la lutte contre les émissions de CO2.

Or, il faut, au contraire, sortir de ce choix impossible : la crise économique ou la crise écologique. Car l'un et l'autre ne sont pas opposés, elles se nourrissent mutuellement. Nos crises écologiques et nos crises économiques sont étroitement enlacées. Elles ne pourront se résoudre que si on les traite ensemble. Vouloir les opposer, c'est se condamner à l'échec et à la ruine.

 

 

 

 

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