12 février 2010
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Prenons au hasard les titres d'un quotidien d'aujourd'hui (les Echos pour ne pas le nommer), nous y trouvons :
"Les grandes plaines américaines se couvrent d'éoliennes", "Les énergies propres dopent la R&D américaine", voilà pour les Etats-Unis. Et maintenant la France : "Des bilans carbone pour les entreprises de plus de 500 salariés","Taxe carbone: le Medef demande un sursis jusqu'en 2011".
N'est-ce pas édifiant?
D'un côté, un pays qui est en train de prendre le taureau (économique) par les cornes et qui se dote, petit à petit, des outils politique, scientifique et industrielle pour avancer vers l'économie verte.
De l'autre, un choix de politique fiscal douteux, qui entraîne des résistances nombreuses et qui n'apporte rien à l'économie. Et on va demander aux entreprises de fournir de nouvelles paperasses sur leur bilan carbone qui ne les aideront en rien à avancer dans la bonne direction, mais seront surtout chronophages.
Mais le plus gênant, c'est la philosophie choisie : obliger les entreprises à faire des bilans carbone, cela veut dire que les promoteurs de cette réforme pensent que les chefs d'entreprises ne sont pas assez responsables pour agir par eux-même. C'est donc une philosophie qui prétend ne pas faire confiance aux acteurs de terrain, qui a pour axiome l'irresponsabilité de ceux-ci et, par opposition, à "l'intelligence" des technocrates.
A quand, des choix politiques et fiscaux intelligents qui feront avancer l'économie et le pays dans la bonne direction?