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Il faut demander plus à l'impôt

et moins aux contribuables

 

Alphonse Allais

 

Outil fiscal

Les contributions incitatives sont des micro-taxes payées sur les activités polluantes. L'argent récolté permet aux plus démunies d'investir dans les transitions écologiques et énergétiques. 

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Un résumé de la pensée de l'auteur sur la crise écologique 
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 21:09

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Re-édition d'un article d'octobre 2009 qui, à mon avis, reste largement d'actualité.

La situation de la planète devenant de plus en plus difficile lors de ce siècle qui commence, il y aura des gagnants et des perdants. Sous quelles conditions, certains pays sauront s'en sortir alors que d'autres verront leur situation s'aggraver?

 

Depuis les années soixante-dix, la croissance en Europe est faible et la situation devient plus difficile avec la multiplication des crises financières, industrielles, écologiques etc.... Certains pays arriveront à s’adapter, d’autres verront les problèmes s’accumuler. Tout dépendra de l’intelligence des hommes politiques au pouvoir, de leur capacité d’anticipation, de leur capacité aussi à se donner des moyens innovants d’agir.

Dans le monde du XXIéme siècle, les pays développés qui s’en sortiront devront répondre à trois conditions :

1-Sortir de l’économie basée sur les hydrocarbures du XXéme siècle. Ce système qui a assuré la réussite des pays développés est devenu un véritable boulet pour les économies : le gaz et le pétrole coûtent de plus en plus chère et pèsent sur les balances commerciales de ces pays. L’augmentation continuelle de leurs prix, dans les décennies à venir, handicaperont les pays les plus dépendants, creusant le différentiel entre eux. Les pays gagnants à la fin du siècle seront ceux dont la production d’énergie, moteur de la croissance, dépendra le moins des énergies fossiles : pétrole, gaz mais aussi nucléaire et charbon.

Le modèle de l’économie pétrole, que nous avons tous dans la tête, doit disparaître car il est mortifère pour nos économies et nos modes de vie.

2-Sortir de l’économie basée sur l’emprunt. Les économies du XXéme siècle ont été construite sur la création continue de masse monétaire par le recours à l’emprunt. La dette a été un moyen d"amorcer la pompe" économique, créateur de richesse. Cette création de richesse n’était pas un problème quand les taux de croissance arrivaient en grande partie à compenser le coût du crédit. A l’époque, les matières premières étaient abondantes et bon marché, ce qui facilitait les remboursements. La probabilité forte d’une économie décroissante et les excès, dans tous les domaines, (dette publique, dettes des entreprises, des particuliers )liés à l’usage immodéré du crédit sont deux facteurs dont la conjugaison

devient une addiction dangereuse pour tous ceux qui en abusent. Les coûts croissants des matières premières, des ressources naturelles, mais aussi de la mise en oeuvre du principe de précaution rendent les chantiers du XXIéme siècle beaucoup plus onéreux que ceux du XXème siècle. Les pays gagnants du XXIéme siècle seront ceux qui utiliseront le recours au crédit avec modération et éviteront le creusement des dettes publiques et privées.

Le modèle de l’économie de l’emprunt, que nous avons tous dans la tête, doit disparaître car il est mortifère pour nos économies et nos ... économies.

3-Reconstruire des leviers efficaces pour agir. Si l’économie libérale a permis une formidable croissance en libérant les acteurs économiques de toutes les contraintes, elle a, dans le champ de la mondialisation, poussé les Etats à se débarrasser des leviers traditionnels dont ils disposaient pour réguler et peser sur la marche du monde. Ils ont donc perdu la plus grande partie des marges de manoeuvre dont ils disposaient pour maîtriser leurs espaces. La nécessité d’agir pour une économie plus durable et moins dépendante du crédit doit pousser les Etats à retrouver des outils d’actions et des politiques publiques efficaces. Celles-ci doivent être innovantes pour répondre aux défis du XXIéme siècle. La concurrence issue de la mondialisation a poussé les pays à ouvrir de plus en plus leur économie. Sans chercher à les refermer, les pays gagnants du XXIéme siècle seront ceux qui seront construire des politiques publiques qui leur permettent, à la fois de respecter la liberté économique tout en leur redonnant les moyens d’agir dans les sphères industrielles, énergétiques et financières.

Le modèle de l’économie du laissez-faire, que nous avons tous dans la tête, doit disparaître car il est mortifère pour nos économies et notre capacité d’actions.

La concurrence pour l’espace de plus en plus vital sur une planète de plus en plus peuplée ; la concurrence pour l’accès et l’usage des ressources, voilà d’autres facteurs qui multiplieront conflits et difficultés. Seuls ceux qui arriveront à construire une économie et une écologie durables basées sur l’énergie et les ressources renouvelables arriveront à s’en sortir, les pays comme les individus.

 

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