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Il faut demander plus à l'impôt

et moins aux contribuables

 

Alphonse Allais

 

Outil fiscal

Les contributions incitatives sont des micro-taxes payées sur les activités polluantes. L'argent récolté permet aux plus démunies d'investir dans les transitions écologiques et énergétiques. 

Vidéos

 
Un résumé de la pensée de l'auteur sur la crise écologique 
19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 00:00

egalite.jpg

 

Dans le contexte concurrenciel et individualiste du XXIéme siècle, il est devenu de plus en plus difficile de défendre des politiques redistributrices, contribuant à donner plus à ceux qui ont moins.  Par exemple, l'impôt sur le revenu, outil par excellence de redistribution, est mis à mal par les exemptions, les niches et le bouclier fiscal. 

 

Il faut donc innover et chercher de nouveaux leviers pour permettre, par des politiques publiques volontaristes, de recréer de l'équité entre les différentes couches sociales.

Dans ce cadre, la fiscalité environnementale peut devenir un moyen nouveau pour recréer l'égalité républicaine. En effet, les populations sont, et seront de plus en plus, dans des situations très différentes face aux problèmes écologiques. Les ménages aisés  trouveront toujours le moyen de s'adapter et de s'équiper en matériel performant du point de vue écologique. Les populations défavorisés resteront par contre avec des équipements lourdement émissifs en carbone qui leur coûteront de plus en plus cher.

La démarche fiscale, présentée dans ce site, celle des contributions incitatives, peut permettre de recréer de l'égalité républicaine d'une manière différente. En effet, les contributions incitatives sont redistribuées aux populations pour permettre les investissements verts. Mais cette redistribution ne sera pas forcément la même selon les populations.

Exemples:

Gérard Rmiste, propriétaire de sa maison, veut installer une petite éolienne sur sa petite maison. Les contributions incitatives lui financent cette achat à 95%. Jean-Claude, avocat, à la même démarche, il est aidé à la hauteur de 5%.

Ce principe s'applique aux différents domaines d'investissement écologiques (habitat, énergies, mobilités, etc...)

 

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 07:56

hulot-copie-1.jpg

 

La taxe carbone a été conçue et défendue dans le contexte de l'élection présidentielle de 2007. Aprés son échec, dans la tourmente économique actuelle, il est temps maintenant d'envisager d'autres manières de concevoir une fiscalité environnementale efficace et utile.


Six mois après l'abandon de la taxe carbone par le gouvernement français, il paraît judicieux de s'interroger à nouveau sur la question importante de la fiscalité environnementale.

L'abandon de cette "contribution climat énergie" s'explique essentiellement par son impopularité grandissante. Or, dans nos sociétés démocratiques, l'acceptation d'une réforme par l'opinion est un préalable nécessaire. Notre taxe carbone avait un autre inconvénient : le flou autour de l'utilisation qui pouvait être faite de cette manne fiscale. Résorber les déficits publics, réduire les charges des entreprises, redistribuer sous forme de chèque vert, son usage n'était pas clairement compris par une opinion publique prompt alors à craindre le "coup  fourré". Enfin, dans un contexte de crise économique, cette taxation verte était perçue souvent comme un frein à la croissance, qui allait réduire la compétitivité de nos entreprises.

Est-il-possible, alors, avec le recul et la sérénité retrouvée, d'envisager une autre façon de concevoir la fiscalité environnementale? Ne faut-il pas "rebattre les cartes" pour envisager et imaginer une autre façon de "faire", différente de la taxe carbone? Celle-ci a, en effet, été conçue par ses promoteurs comme une réforme à mettre en place après les élections présidentielles de 2007. Or, depuis, la crise économique et financière a changé la donne. Il faut envisager aujourd'hui une taxation verte qui réponde aux enjeux politiques, environnementaux et économiques de 2012, c'est à dire qui soit, clairement, un outil anti-crise, un outil de relance.

 

Pour répondre à ces questions, je propose de nous concentrer sur un secteur économique particulier, considéré comme névralgique, celui de l'immobilier neuf. Dans cette activité, les préoccupations environnementales sont présentes essentiellement sous la forme des Réglementations Thermiques (RT2005 puis RT2012) qui s'appliquent à tous les bâtiments nouvellement construits. Elles constituent donc la "voiture balai" du système, le minimum exigé, dans une logique d'amélioration progressive qui permette à toutes les entreprises d'avancer dans la bonne direction.

Ce système, a cependant ses faiblesses. D'abord, si il préserve les entreprises les moins actives dans la construction environnementale, en leur laissant le temps de s'adapter, il ne favorise guère celles qui font le choix d'une politique volontariste dans ce domaine, sauf sous la forme de labels faiblement valorisant (BBC, bâtiment basse consommation, HPE, haute performance énergétique). En somme, le système dispose d'une "voiture-balai" mais non d'un peloton de tête.

D'autre part, ces choix (labels et RT) ne concernent que les constructeurs et non les acheteurs, qui ne voient guère l'intérêt d'avoir un logement vert, sauf à avoir des convictions environnementales fortes. De plus, le système mis en place concerne la situation thermique des bâtiments construits. Il oublie, pour l'instant, la qualité des matériaux utilisés, et particulièrement la quantité de CO2 dégagé.

Est-il possible alors de concevoir une méthode fiscale qui corrige les inconvénients du système actuel, qui soit aussi un outil de relance économique, valorisant nos entreprises? Un outil qui prolonge la politique existante en lui donnant un coup d'accélérateur environnemental?

Je propose ainsi la mise en place d'une "contribution incitative Logements neufs", conçue pour répondre à ces questions. Cette contribution s'articulera autour de la notion d'habitat passif, qui désigne les bâtiments dont la consommation énergétique au m² est  entièrement compensée par les apports solaires ou éoliens ou par les calories émises par les apports internes (matériel électrique et habitants). Dans le débat sur les seuils et les labels, cette notion, d'origine allemande, à l'avantage de la clarté et d'une véritable exigence :  on s'est donné les moyens de ne plus consommer d'énergies à la fois par l'isolation passive, et aussi par la production active d'énergie compensatrice (éolien et solaire). Elle constituera donc le peloton de tête, celui qui tirera le système par le haut.

Comment fonctionne cette contribution? Elle est payée par les acheteurs de logement neuf, qui sont donc directement concernés, auprès des constructeurs, ceux-ci la reversant dans un fond particulier que l'on appellera ici le fond logement neuf.

Elle est faible, de l'ordre d'un euro par mètre carré de SHON pour l'habitat individuel, d'un demi-euro en habitat collectif. Mais elle augmentera   de la même somme chaque année (elle sera donc, pour une maison, de 3 euros le m2, la troisième année de la mise en place de la contribution logement neuf).

Ces contributions sont versées dans un fond logement. L'argent récoltée est redistribuée entièrement l'année suivante aux acheteurs de logement neuf ayant choisis d'investir dans des logements en habitat passif.

Quelles sont les conséquences de cette politique fiscale? J'en vois essentiellement deux. D'abord, cela va tirer le secteur économique de la construction vers le haut, valorisant les entreprises, les technologies et les acheteurs les plus audacieux du point de vue environnementale. Ensuite, elle a l'avantage de clarifier l'utilisation de la "récolte fiscale verte" , dont on pourra identifier avec certitude  à la fois les contributeurs et les bénéficiaires.

Ce système a aussi l'avantage  de posséder des mécanismes de régulation. Par exemple, le chèque, distribué aux acheteurs d'habitat passif neuf, pourra varier, selon les années, en fonction de la demande de ce type de logements. On pourra aussi faire évoluer les seuils d'exigence. Ainsi, il sera possible, dès que le législateur l'estimera utile, d'introduire aussi un critère d'émissions carbone dans le choix des matériaux et des procédés constructifs.

 

Nous venons de faire un zoom sur la construction neuve. Reprenons de la hauteur, et revenons à la fiscalité environnementale dans son ensemble. Ce que nous venons de décrire ici pour le secteur du logement, ce mécanisme de contribution incitative redistribuée aux acteurs les plus entreprenants du point de vue environnementale, peut être appliqué et dupliqué dans d'autres secteurs, celui de l'automobile, des transports, de l'énergie par exemple.

Les enjeux de la deuxième décennie du siècle ne sont plus les mêmes que ceux de la première décennie. La prise de conscience est acquise, on recherche maintenant des moyens efficaces pour agir, dans un contexte de crise. Il faut relancer la machine économique tout en valorisant les activités écologiquement positives. Le mécanisme des contributions incitatives peut répondre à cet enjeu. Finalement, il constitue une autre manière de faire la taxe carbone, en la rapprochant des enjeux spécifiques de chaque secteur économique, en clarifiant son mécanisme et son usage auprès de tous les acteurs concernés. Cette méthode sera peut-être alors perçue d'une manière plus positive que son ancêtre mort-né?    

 

Pour en savoir plus:

Trois principes de base pour une fiscalité environnementale efficace

  Inventer un système fiscal écologique innovant

 

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 08:13

taxes.jpg

 

Réfléchissant depuis plusieurs années au problème de la fiscalité verte, je suis profondément convaincu que celle-ci peut devenir un des principaux leviers du changement de comportement dont nous avons besoin pour à la fois avancer vers un monde plus "propre" et pour sortir de la crise multiforme que nous subissons.

Encore faut-il que cette fiscalité soit efficace.

Lors d'un débat avec Jacques Weber, j'ai tenté de définir ce qu'elle ne pouvait pas être : ni internationale, ni élevée, ni remplaçant des taxes existantes.

Tentons maintenant de résumer les trois principales qualités que doit développer, de mon point de vue, une fiscalité environnementale utile.

 

1-La totalité de l'argent récolté par ces taxes vertes doit être utilisée pour investir dans l'économie verte. En effet, les principaux problèmes que nous allons rencontrer si nous voulons vraiment faire évoluer nos sociétés, proviennent essentiellement du coût des installations nécessaires. Transports en commun ou voiture électrique, éolienne ou panneau solaire, toilette sèche ou réservoir d'eau de pluie, constructions en matériaux recyclables, les différents acteurs concernés (ménages, entreprises, pouvoirs publics) vont avoir tous le même problème : où trouver, dans des sociétés déjà très endettées, les moyens financiers d'investir?

La fiscalité verte ne doit servir qu'à cela : favoriser l'investissement, en étant le premier levier de celui-ci. On pourra aussi, consacrer une part de cette fiscalité (5%?) à la recherche.

2-La taxation écologique doit rester faible. Par contre, elle doit être  croissante. Cette croissance doit être prévue et connue. 

Pourquoi faible? Il ne s'agit pas de "frapper fort" en voulant dissuader les différents acteurs par le coût du dégagement de CO2. Car la coercition ne sert à rien si les acteurs n'ont pas les moyens de changer leur comportement.

Faible mais inexorable, la taxation verte doit permettre à chacun de prendre ses responsabilités, en toute liberté, mais en ayant la certitude que la collectivité publique lui donnera les moyens  d'évoluer.

Cette démarche transparente facilitera l'acceptabilité de ces taxes.

 

3-Une contribution verte doit être spécialisée et doit équilibrer ses recettes et ses dépenses.

Si l'argent récolté doit contribuer à investir dans le domaine environnemental, il serait sain, du point de vue éthique et comptable, que chaque contribution soit spécialisée et que, concernant un public particulier, ce public là soit le seul bénéficiaire de l'argent récolté.

Si le transport routier subit une contribution écologique parce que cette activité économique est polluante. Il serait normal que cet argent revienne à ces mêmes entreprises de transport pour qu'elles puissent investir dans des démarches et des outils de travail moins polluants.

Si les utilisateurs de voiture individuelle paient une contribution sur leur consommation d'essence, il serait normal que cet argent permette à la collectivité d'investir dans des démarches de mobilités plus écologiquement responsables (autolib' électrique, transport en commun, ...).

Si chaque contribution est spécialisée, elle doit alors équilibrer ses recettes et ses dépenses de manière à ne pas coûter à la collectivité. L'évolution de ses recettes étant prévue à l'avance, la variable d'ajustement viendra des dépenses: on fera donc évoluer chaque année les possibilités d'investissement pour qu'elles ne dépassent pas les capacités de recettes fiscales.

 

Cette démarche, radicalement différente de celle de la taxe pigouvienne dite taxe carbone, je l'ai appelé méthode des contributions incitatives. Le pluriel étant de rigueur, puisqu'il ne s'agit pas d'une taxe unique mais d'une multiplicité de contributions différentes, étroitement adaptée à chaque situation particulière.

 

Pour aller plus loin sur les contributions incitatives:

Quelles sont les différences entre taxe carbone et contribution incitative?

L'auto-contribution, une forme de fiscalité gagnant-gagnant

L'avance sur recettes au cinéma : un système fiscal reproductible

Inventer un système fiscal écologique innovant

 


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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 18:59

Re-édition d'un vieil article didactique.



Comparaison entre la proposition de contribution climat énergie (taxe carbone à la française) et la méthode des contributions incitatives de Rodrigue Coutouly

 



 

caractéristiques

contribution climat-énergie

contributions incitatives

principe général

taxer toutes les énergies, même non-fossiles, pour encourager un comportement d’économie d’énergie. 

prélever sur chaque source d’émissions de carbone une contribution qui servira, dans sa presque totalité, à investirpour moins polluer et émettre de CO2 dans ce même secteur

démarche globale

une seule contribution avec des dérogations

des contributions multiplesselon les secteurs et  les problématiques

montant des contributions

*32 €/tonne CO2 en 2010 (soit 0.09 €/l de gazole)  *100 €/tonne en 2030 (soit 0.27 €/l de gazole)

variables selon les contributions mais toujours croissantes. Au départ, elles doivent être très faibles.

public concerné

les particuliers, les administrations et les entreprises non soumises au système des quotas d’émissions européens. 

les particuliers, les administrations et les entreprises concernés par chaque contribution

dérogations 

les entreprises soumises au système des quotas, l’électricité, les autres gaz à effets de serre ne sont pas concernés. Les compensations sectorielles doivent être limitées à l’agriculture, la pêche et les transports routiers. 

pas de dérogations, les publics concernés rentrent dans le dispositif au fur et à mesure de la mise en place des contributions

utilisation de la contribution

Affectation des recettes

le produit (8-12 milliards d’euros par an) serait utilisé pour distribuer une allocation universelle climat de 130€ par ménage et par an et financer une baisse de 0.5% des charges sociales patronales.

85% du produit (au minimum) serait utilisé pour investir dans le secteur. Le reste sera utilisé pour financer la recherche dans le secteur concerné et proposer des compensations pour les publics défavorisés par cette contribution.

justice sociale

l’allocation d’un «chèque vert» se fera sans doute en direction des plus défavorisés.

les investissements proposé seront plus élevés pour les publics en difficultés

Effets espérés sur les comportements pollueurs et consommateurs de pétrole

-Effets dissuasif du coût croissant du rejet du carbone

-Les particuliers bénéficiant d’une allocation, les entreprises ayant une baisse de leurs charges  pourront investir de manière à rejeter moins de carbone.

-Effets dissuasif du coût croissant du rejet du carbone

-les acteurs réinvestissent les contributions demandés dans des modes de consommation et de production faiblement émetteur de carbone

pilotage de la proposition

-décision politique et processus législatif classique pour l’installation de la contribution

-décision politique,concertation  (type Grenelle)et processus législatif validant cette concertation pour chaque contribution

régulation du dispositif

pas de régulation prévue 

 

le comité de concertation devient le groupe de pilotagedu dispositif sur la durée

devenir du dispositif dans le temps

l’augmentation de la taxe est prévue et connue à l’avance

-l’augmentation de la taxe est prévue et connue à l’avance

-le comité de pilotage fixe chaque année le montant des subventions d’investissementproposée de manière à ce que le système contributif s’auto-finance.

effets systémiques sur les politique publiques et l’économie

la baisse des charges a des conséquences sur le financement  de la solidarité nationale (retraite, sécurité sociale)

le système des contributions s’auto-finance et n’a donc pas de conséquences sur les financements publiques

ce système de soutien à l’investissement  dynamise l’économie verte.


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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 14:48

 

autocontribution.jpg

 

La création d'outils fiscaux, au service des problèmes environnementaux, rencontre des obstacles. Les trois principaux sont celui de leur acceptabilité, de leur lisibilité (notion d'adossement) et celui de leur compatibilité avec les législations nationales et transnationales (européennes par exemple).  

Parlons de ce premier obstacle que constitue l'acceptabilité. La fiscalité n'est pas populaire, ce qui explique les lenteurs législatives des décideurs politiques. Quand, ceux-ci ont le courage de légiférer, c'est souvent les décrets d'application qui tardent à sortir.

On aurait tort pourtant de croire qu'une partie des citoyens n'est pas demandeur d'actions volontaristes. Tout le problème est de rendre acceptable ces mesures. 

En France, la mésaventure de la taxe carbone est éclairante, à cet égard.  Les réactions négatives, visibles sur la caisse de résonance que constitue Internet, ont été assez vives pour que le pouvoir politique recule.

Peut-on faire l'hypothèse que le public comprendra mieux des mesures fiscales dont il comprendra l'utilité? Ce serait faire injure à nos concitoyens, à leur sens des responsabilités, de nier qu'une large majorité est consciente de la crise écologique. 

Ce qui les gêne, c'est plutôt ce sentiment d'impuissance, et de découragement, qui est assez largement partagé en France.

Instaurer des outils fiscaux doit, dans ce contexte, ne peut se faire que si ceux-ci "servent à quelque chose". L'utilité perçue est donc une nécessité pour les rendre acceptables.


C'est pourquoi les contributions incitatives sont basées sur le réinvestissement intégral des sommes récoltées au service de l'investissement vert.

L'acheteur d'une voiture neuve accepte le malus sur sa facture d'achat car il sait que cet argent servira à diminuer le prix des voitures propres. Il serait plus réticent si on lui disait que cet argent était une taxe de plus sur sa voiture "polluante".

L'acceptabilité des outils fiscaux que constituent les contributions incitatives dépend de ce principe : je paie mais cet argent permettra, à moi ou à un de mes pairs, d'investir dans une démarche écologique équivalente.

 

Ce principe peut être poussé jusqu'à son terme : c'est la notion d'auto-contribution.

Je paie une contribution mais je récupérerai cette contribution au bout d'un temps défini pour investir dans l'économie verte.

Je suis chef d'entreprise, je paie une contribution sur l'essence de mes véhicules. Mais cet argent me reviendra à la fin de l'année, pour chaque achat d'un véhicule propre.

Je suis un particulier, je paie une contribution sur ma note de gaz ou de fuel, mais, au bout de 3 ou 5 ans, cet argent facilitera le changement de ma chaudière.

 

Ce système permet de sortir d'échapper à la non-popularité inhérente aux mesures fiscales. Elle autorise des dynamiques positives, facilitant la relance de l'investissement en faveur de l'économie verte. 


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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 05:57

 

cinema.jpg

 

Où nous découvrons que l'exemple du cinéma français prouve que les contributions incitatives existent et que, en plus, elles se révèlent terriblement efficaces !

Le lecteur de ce blog peut être étonné par l'obstination de son auteur à vouloir imposer l'idée de contribution incitative. Après tout, on peut légitimement penser que cela existerait déjà si cela était efficace !

Et bien, cela existe, cela est redoutablement efficace, mais hors de la problématique environnementale.  Où? Dans quel domaine ? Et bien dans celui du cinéma !

Et oui, le système français de l'avance sur recette, avec lTaxe spéciale additionnelle (TSA) est bien une contribution incitative, telle que nous l'entendons sur ce blog. La TSA est une taxe sur le prix des billets d'entrées dans les salles de cinéma en France. Elle s'élève à 10,72 % du prix du billet sur l'ensemble des salles et des films visionnés, et alimente le compte de soutien géré par le Centre national de la cinématographie (CNC) (soit environ 1 euro par billet). Elle permet de récolter 120 millions d'euros, utilisée principalement  pour financer des films (pour un montant moyen de 500 000 euros (source Wikipédia).

Inventé par André Malraux pour contrecarrer l'invasion du cinéma hollyoodien, ce système est le fer de lance de "l'exception culturelle française", le levier qui permet d'amorcer la pompe de l'industrie cinématographique française (et par extension européenne).

 

Ce modèle, c'est exactement celui des contributions incitatives : on prélève une petite partie d'un produit (TSA), cet argent est utilisé par la profession (CNC) pour investir et améliorer le secteur. Cette contribution permet de dynamiser le cinéma français en assurant, avec régularité, des capacités d'investissements qui tranquillisent les producteurs et stabilisent le système.

C'est exactement le même rôle que nous voudrions voir jouer aux contributions incitatives  dans le domaine environnemental. Prenons le développement de la voiture électrique : une petite contribution additionnelle sur la TIPP vient alimenter un fond permettant aux entreprises et aux particuliers d'investir dans des véhicules électriques. Non seulement ceux-ci vont voir leur nombre augmenter rapidement, mais l'industrie de fabrication de ces véhicules attirera les investisseurs, assurés de voir l'investissement public compléter régulièrement leur prise de risque.

Les contributions incitatives sont donc une efficace source de croissance économique. Elle permet d'agir sans s'enfermer dans une lutte réglementaire perdue d'avance (L'interdiction du cinéma américain, prônée par le parti communiste français, dans les années 50, était condamnée à disparaître rapidement).  Elle autorise une protection des économies locales sans tomber dans un fonctionnement protectionniste contre-productif.

Vous doutez encore?

Quel est le seul pays capable de résister à l'industrie cinématographique américaine? A vendre ses films à l'étranger? A posséder une économie conséquente dans ce domaine (plus de 500 films par an)?La France.

Et ce cocorico ne s'explique que grâce à la contribution incitative cinéma adossée sur le billet payé par le téléspectateur. 

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 06:34

 

pecheur-copie-1.jpg

 

Dans la démarche des contributions incitatives que je défend, il y a une notion centrale : celle de communauté d'intérêts.

Détaillons cette notion fondamentale pour comprendre comment fonctionne le système des contributions incitatives.

 

Jusqu'à présent, la fiscalité, et particulièrement la fiscalité verte comme la taxe carbone, s'applique de manière indifférenciée. Du moins en théorie, car dans la réalité, des groupes étant dans des situations difficiles ou/et ayant davantage d'influence que d'autres (lobbying) échappent à la fiscalité. De fait, l'égalité républicaine devant l'impôt est un grand principe contredit par les faits. Les communautés d'intérêts sont donc bien une réalité, mais qui n'a rien d'officielle. Avec l'effet pervers suivant : certains groupes influents ou bien organisés sont favorisés car ils peuvent agir, alors que d'autres ne le peuvent pas.

Le discours républicain qui défend l'égalité à tout prix est donc battu en brêche par la réalité. Il faut connaître les origines historiques de ce discours : il remonte à la Révolution Française qui a permis la disparition des corporations, organisations oubliées, qui structuraient la vie urbaine jusqu'au XVIIIéme siècle. Par exemple, le regroupement d'artisans exerçant le même métier, disposant d'une certaine influence, possédant leur propre saint, leur structure d'aide et de soutien à ses membres.

Le système démocratique, en remettant une voix à chaque citoyen, est censé remédier aux inégalités de ce système, en permettant à tous les citoyens d'avoir un représentant indifférencié qui les défendrait tous. 

On connaît les limites de ce système : lobbying, pouvoir de certains groupes, montée récente des communautarismes culturels ou religieux. L'égalité absolue étant une utopie, née au siècle des Lumières, la réalité des différenciations ressurgit et recrée des inégalités.

Concernant la fiscalité environnementale (et l'action politique en générale), les contributions incitatives sont basées sur la reconnaissance de certaines communautés d'intérêts, traitées comme tels. On sort de l'idéal et on tient compte de la réalité du fonctionnement social. Cela permet aussi d'éviter les problèmes nées de l'influence de certains groupes qui dénaturent les réformes et entraînent le sentiment d'injustice. On l'a bien vu avec la taxe carbone, refusée par le conseil constitutionnel, car le principe d'égalité n'était pas respecté car certains groupes en avaient été exonéré.

Dans le système des contributions incitatives, celles-ci sont particulières à un groupe singulier. Celui-ci est contraint de le payer, mais, en contrepartie, il bénéficie de la totalité de l'argent récolté pour investir dans l'économie verte. La contribution incitative est donc une (faible) taxe sur un système fondé sur le pétrole et l'économie carbonée et polluante. Elle est rendue à ceux qui l'ont payé quand ils veulent investir dans la green économy.


Prenons un exemple : les pêcheurs. Ceux-ci sont, à long terme, dans une impasse. La raréfaction du poisson les obligent à aller chercher de plus en plus loin celui-ci, se ruinant en gasoil. Les consommateurs doivent payer de plus en plus chers un poisson de plus en plus rare. Le tout dans un contexte de concurrence mondiale pour l'accès aux ressources halieutiques. Comment sortir de cette impasse?

En installant deux contributions incitatives autour de deux communautés liées : celle des pêcheurs, celle des consommateurs de poisson. Les premiers, qui veulent toujours être exonérés des taxes sur le gasoil, doivent accepter une contribution incitative sur celle-ci, dont le produit sera utilisé exclusivement pour l'évolution de la motorisation de leurs bateaux (retour de la propulsion à voile  Une contribution incitative sur le transport maritime, motorisation hybride ou à terme usage de piles à combustibles et de l'hydrogène). Les consommateurs doivent eux, en payer une autre, dont l'objectif sera de sortir d'une économie de la pêche basée sur la cueillette pour construire une gestion pérenne des territoires halieutiques  Faut-il vraiment choisir entre le thon rouge et les pêcheurs?.


Que se passera-t-il quand une communauté voudra échapper à la fiscalité écologique en refusant l'instauration d'une contribution incitative? Et bien, à ce moment là, après un délai raisonnable pour que cette communauté puisse trouver des solutions, et bien, c'est une taxation plus lourde et indifférenciée qui s'appliquera : la bonne vieille taxe carbone dont les recettes seront incorporées à celle de l'Etat.


Il y a aura donc une grande variété de communauté d'intérêts. Il pourra s'agir de communauté professionnelle (les camionneurs, les pêcheurs, les agriculteurs) mais aussi de communauté d'usagers (les automobilistes, les consommateurs) confrontées, toutes, à des problèmes d'usage carboné et d'impasse économique et écologique. Chaque citoyen fera partie, en réalité, de multiples communautés. Ainsi, il pourra payer de multiples contributions incitatives, mais aussi bénéficier à chaque fois d'elles. Rappelons aussi que chaque contribution aura un montant faible (mais augmentant progressivement) de l'ordre de quelques euros la tonne de CO2, bien loin des montants conseillés par les défenseurs de la taxe carbone. 

 

Pour aller plus loin :

 

Liste des contributions incitatives

 

Faire confiance aux acteurs de terrain : pour des politiques publiques qui responsabilisent.

 

redistribuer la taxe carbone, une bonne idée?



 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 19:36

trikke

 

Les contributions incitatives, c'est le premier système fiscal capable de régulation : une vraie solution innovante !


Beaucoup de personnes qui me lisent me disent : la fiscalité écologique, c'est complexe, c'est technique, cela ne m'intéresse pas.


Je veux bien les comprendre et pourtant, je suis profondément convaincu que  l'élaboration de solutions techniques pertinentes est nécessaire si nous voulons relever les défis qui nous attendent.


Et il ne faut pas confondre complexité et compliqué.


Par exemple, pourquoi la taxe carbone a-t-elle la réputation d'être une taxe compliquée et illisible alors que c'est un outil simpliste?  

Parce que son élaboration n'est pas logique et son fonctionnement est incohérent: on prend de l'argent aux gens et on leur rend. On leur prend et on leur rend pour des raisons qui sont déraisons : on prend parce que vous dégagez trop d'un gaz (le CO2, quoi de plus évanescent?) et on vous rend l'argent pour en faire rien de particulier. C'est incompréhensible !

Les contributions incitatives, c'est tout le contraire. Elles sont complexes et multiples et pourtant, elles sont faciles à comprendre puisqu'elles sont cohérentes :  pour régler un problème particulier à venir, on prend pour investir pour résoudre ce problème particuier. C'est finalement plus simple !


Au passage, notons une singularité des contributions incitatives : la capacité d'auto-régulation. Il s'agit du premier système fiscal capable de rétroaction. Comment cela marche?

Les contributions sont stables et augmentent de manière prévisible et connues chaque année. Par contre, ce qui change, à chaque fois, c'est la capacité d'investissement de chaque acteur. On détermine le niveau d'investissement de chaque acteur en fonction de la demande. Si, une année, beaucoup de personnes veulent investir et profiter de l'incitation, alors on baissera la quantité dévolue à chacun. Et inversement, si peu de personnes sont intéressés l'année suivante, alors on augmentera la part de chacun.

C'est ce que je propose depuis longtemps par exemple pour le bonus-malus automobile qui coûte beaucoup d'argents. Chaque année, les tarifs de bonus évoluent pour que la somme de tous les malus de l'année N suffisent à financer tous les bonus de l'année N+1.

 

Ainsi, chaque contribution s'auto-finance et une dynamique se crée puisque les acteurs concernés vont chercher la meilleure opportunité. Chacun fera des choix rationnels (pour parler comme les économistes!) en tenant compte de l'évolution inéluctable et prévue à la hausse de la contribution demandée mais aussi en cherchant le meilleur créneau pour investir et profiter de l'incitation.

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 22:37

cap.jpg

 

Eric Bélistan adhérent de CAP21 développe une idée intéressante qu'il intitule l'investissement carbone généralisé (ICG).

Je reproduis ici ces propos :


 

Mais chacun pêche par manque de pédagogie et d'ingéniosité. Il ne suffit pas ici de prendre des mesures innovantes. Il faut prendre des mesures innovantes et acceptables.

Cela étant posé, il me faut aussi oser un suggestion concernant cette taxe Carbone: Je propose donc de redistribuer avant de collecter. Je m'explique :

  • Année 0 : La taxe est calculée mais pas appliquée.

Chacun (ménages et Entreprises) peut visualiser sa contribution. Les « fortement taxés » (notamment les entreprises utilisant en masse des énergies fossiles et les ménages dont l'utilisation de la voiture est indispensable pour cause d'éloignement) peuvent commencer à s'adapter en conséquence et à chiffrer l'investissement nécessaire. Les pouvoirs publiques avec les informations récoltées peuvent adapter au mieux l'application de cette taxe, mettre en place les ajustements et affinages utiles pour que celle-ci reste pertinente et efficace sans devenir indigeste.

  • Année 1 : La taxe est calculée, pas appliquée mais distribuée.

Chaque futur contributeur touche les bénéfices de la redistribution avant d'avoir cotisé. Cela peut être financé par un emprunt d'état ou un crédit d'impôt. Cette « avance » financière permet de présenter la taxe carbone comme un iinvestissement. Elle instaure un climat de confiance sur la mécanique de redistribution.

D'autre part, les « fortement taxés » continuent leur préparation et les services publiques proposent les premières solutions et plannings adaptés à leur cas.

  • Année 2 : La taxe est calculé, commence à être appliqué et redistribuée :

Les bénéficiaires de « l'avance » (année 1) rentrent pleinement dans le processus. Une partie de la contribution sert évidement à rembourser le crédit financement étalé sur plusieurs années.

Les autres contributeurs pour lesquels un aménagement a été trouvé commencent à toucher eux aussi leur première « avance » sans cotiser. Ils rentreront dans le processus l'année d'après. Le premier financement est toujours assuré par emprunt ou crédit d'impôt.

  • Année 3 et suivantes :

Les années suivantes, toutes les catégories rentrent dans le processus en suivant les mêmes étapes. A chaque fois une « avance » est donnée. A chaque fois ils commencent à contribuer réellement l'année suivante et continuent à bénéficier de la redistribution déduite elle-même du remboursement de l'emprunt-crédit de départ

 

Précisions : compte tenu de la complexité de la chose, il semble indispensable qu'un organisme dédié soit mis en place. Celui-ci devra être constitué d'un collège impartial (plusieurs partis, ONG, syndicats, privés et publics) afin que la confiance perdure dans le système.

Notons qu'il sera souhaitable de rebaptiser la taxe carbone en « Iinvestissement Carbone Généralisé »"


 Merci pour cette proposition qui prouve que les idées intéressantes ne se trouvent pas forcément chez les "experts".

Trois remarques à propos de cette idée :

1-Sa faiblesse provient à mon avis du principe de redistribution qui est celui de la taxe carbone. Il est fortement probable que cet argent ne soit pas utilisé pour investir dans l'économie verte mais soit perdu en consommation ou pour finir les fins de mois difficiles de nombreux ménages. Dans ce cas, la mécanique choisie aussi pertinente soit-elle ne servira à rien. Je crois donc que le produit d'une contribution carbone doit être utilisé immédiatement dans l'investissement vert.

2-Deux idées me plaisent dans ce système : celui d'abord d'investissement sur deux ans. C'est une idée que j'ai développé moi-aussi dans le système de contribution incitative. La première année, l'argent est récolté. L'année suivante, elle est redistribuée et les montants redistribuées évoluent en fonction de l'argent récolté l'année précédente.


3-Une autre idée intéressante : celle de l'organisme dédié, comportant des ONG, des politiques, des syndicats, etc... Un élargissement du Grenelle à la gestion courante politique. C'est une idée féconde car la politique ne peut plus être réservé à des professionnels, elle doit irrigué le champ social dans son ensemble. J'ai moi-même imaginé que les contributions incitatives soient gérés par des comités de pilotage ayant le même fonctionnement.



En réponse à mon commentaire, il écrit:

"La taxe Carbone soutenable ou investissement carbone généralisé peut être vu comme un outil parmi d'autres (cf: csg).
Il introduit l'idée d'une forme de fiscalité progressive amenant vers la prise en charge progressive du problème écologique.
Votre blog est intéressant mais fait, à mon goût bien trop confiance au système économique en place. Sa mécanique est faussée et les indices de valeurs à revoir.
La comptabilité nationale des sociétés est un outil sur lequel il faut réfléchir et moderniser. Une entreprise qui fait 100 millions de CA et 10 Millions de Bénéfices est économiquement mieux considérées en Bourse qu'une entreprise du même secteur faisant le même chiffre d'affaire et zéro bénéfice, mais ayant 2 fois plus d'employés.
Or en matière d'impact la deuxième, par les salaires distribués, impactera bien plus l'économie réelle que la première. Sans parler des effets positifs indirects et sociaux, le flux financier généré est bien plus court et le taux de rotation plus rapide dans le deuxième cas."

 

Je ne comprend pas bien votre argumentaire. Mais j'y vois une objection au système des contributions incitatives qui retient mon attention. Il y a en effet un risque lors de la redistribution des contributions pour l'investissement vert : celui de voir les plus riches (entreprises ou particuliers) se les approprier. En effet, les plus riches pourront plus facilement investir que les plus pauvres. Il  y a donc un risque qu'ils captent la rente des contributions à leur seul profil. Cela serait catastrophique car une contribution payée par tous serait utilisée au profit des plus aisés.

Il faut donc imaginer des mécanismes compensatoires. J'en ai imaginé deux :

-réserver une partie fixe des contributions pour investir au profit des plus défavorisés. Par exemple, une contribution sur les logements doit avoir une partie fixe des sommes récoltées au profit de l'investissement dans le logement social.

-distribuer les contributions en fonction du revenu ou de l'importance économique. Par exemple, les sommes données à un particulier pour qu'il investisse dans une éolienne ou du photovoltaïque dépendra de ses revenus.

Ainsi, les contributions deviendront comme l'impôt sur le revenu, un moyen de redistribution sociale.

 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 00:00

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Faut-il alimenter le budget de l'Etat ou un fond spécifique?


La réflexion de nombreux Etats sur la mise en place d'une taxe sur les activités bancaires est intéressante car elle révèle plusieurs stratégies divergentes.


 

"La France souhaite qu'une éventuelle taxe sur les banques alimente le budget de l'Etat, a déclaré à des journalistes un haut responsable français.

"On penche plutôt pour une taxe qui alimenterait le budget général, ce qui réduit aussi l'aléa moral", a-t-il expliqué à des journalistes.

 ...

Les Allemands sont pour leur part favorables à ce que cette future taxe alimente un fonds pour d'éventuelles restructurations bancaires."  (source le Nouvel Obs)


C'est intéressant de voir comment nos deux pays se positionnent : l'un favorable à ce que le produit de cette taxe soit intégré dans le budget général, l'autre préférant l'alimentation d'un fond spécialisé.

La première solution fait disparaître le produit de la taxe dans le puit sans fond du budget de l'Etat français, sans aucune visibilité.

L'autre "spécialisant" l'argent récolté et le bloquant sur un fond utilisable uniquement pour les restructurations bancaires.

Cette question de la spécialisation ou de la généralisation de l'usage des taxes se pose aussi pour la fiscalité environnementale. Pour ma part, je suis favorable à la spécialisation, plus lisible et transparente. Mais à une condition: que ce fond est un usage dynamique, une utilisation précise mais immédiate : un fond en attente de crise étant illisible pour les citoyens.

L'argent récolté dans le cadre d'une contribution précises doit être rendu l'année suivante au même public sur lequel il a été prélevé ( ce que j'appelle une communauté d'intérêts). 

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