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Twitter : @Rcoutouly

Il faut demander plus à l'impôt

et moins aux contribuables

 

Alphonse Allais

 

Outil fiscal

Les contributions incitatives sont des micro-taxes payées sur les activités polluantes. L'argent récolté permet aux plus démunies d'investir dans les transitions écologiques et énergétiques. 

Vidéos

 
Un résumé de la pensée de l'auteur sur la crise écologique 
20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 22:13

atelier

Comment pouvons-nous imaginer les transports collectifs de demain? Le projet de Grand Paris est-il le projet dont nous avons besoin? Quelques pistes pour avancer sur cette question.

Je viens de lire le projet de Grand Paris par l'atelier Christian de Portzamparc. C'est passionnant ! Et particulièrement cette vision de la métropole parisienne sous une forme quasi-biologique.

La métaphore du Rhizome est particulièrement éclairante et pertinente. Par contre, cette analyse ne débouche pas sur des propositions intéressantes. Il est proposé un métro aérien faisant le tour du périphérique reliant les différents rhizomes.

" il s’agit clairement d’un transport qui a vocation à permettre le passage le plus rapide d’un territoire de la métropole à l’autre sans passer par le centre, Répondant aux besoins de mobilités intra-métropolitaines longues qui sont appelées à croître dans les prochaines années par effet mécanique d’une croissance métropolitaine qui multipliera les déplacements entre les rhizomes qui la portent, ce transport annulaire rapide sera complémentaire de la fonction de cabotage assurée par le tramway des maréchaux. "

Pourquoi cette proposition ne me semble pas pertinente? 

-Parce qu'elle signifie un coût élevé dans une période sans argent. voir l'article  Le métro est-il l'avenir de l'homme?

Parce qu'elle ignore le quotidien des francilliens qui passent un temps énorme dans les transporte en commun. Même si effectivement elle évite l'engorgement central, cela se fera au prix de nouvelles correspondances prises par les usagers, par des temps d'attentes supplémentaires.

Soyons concrets : se rendre de la banlieue nord à la banlieue ouest, c'est, dans le meilleur des cas, une correspondance au centre de Paris. Dans le système de l'anneau, défendu dans le projet du  grand Paris, cela signifie, au mieux, deux correspondances : l'une pour rejoindre l'anneau, l'autre pour en sortir et rejoindre le "rhizome ouest".

Alors quelles solutions pour remplacer ces projets coûteux et inefficaces?

Les transports en commun actuels sont issus d'un modèle du XIXéme siècle : le véhicule sur rail. Ce type de réseau cumule les défauts :

-il est cher en infrastructure

-structuré autour de lignes, il est dépendant de celles-ci, structurant l'espace et le différenciant. Ce qui est loin d'une ligne est déclassé, isolé

 

-la structuration se fait aussi autour de points : les stations qui créent les mêmes différenciations

-si la ligne se bloque (panne, grève, ...) l'ensemble de la ligne est touché, pénalisant un nombre important d'usagers (à comparer avec une panne de voiture ou de bus qui n'embête que celui qui l'utilise).

-et surtout, pour l'usager, rejoindre deux points, nécessite souvent l'utilisation de deux, trois lignes différentes, multipliant les ruptures de charges, les correspondances, les temps d'attente.

Ce que je propose :

Repenser les réseaux de transports collectifs autour de bus et de taxis collectifs, légers, peu chers, multipliés à l'infini, souples dans leur usages, répondant, en temps réel à la demande des usagers, écologiques dans leur conception (moteur électrique, hybride, hydrogène, ...).

Un système de mobilité multiforme pour le XXIéme siècle


Comment utiliser ces réseaux dans une agglomération de la taille de Paris?

Plutôt que de construire des infrastructures de type métro, tramway, aussi performants soient-ils, chers et rigides, construire des tunnels reliant le centre de Paris, installer des voies réservés à ces bus et taxis collectifs sur les périphériques et les voies rapides de l'agglomération, pour pousser les populations a utiliser ces modes de transports.

Ces transports permettront de relier rapidement n'importe point du réseau à un autre puisque la multitude des taxis et des bus, combiné à un système de réservation téléphonique performant, permettra de relier ces différents points , sans correspondance.

Ils seront combinés à des stations en libre service (vélo et auto électriques) pour les trajets courts. Dernier avantage : ces multiples bus et taxis collectifs auront besoin de chauffeurs, cela va donc créer des emplois pérennes.

Pour en savoir plus:

mobilités



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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 18:16

      atelier.jpg

 

Cette semaine, nous avons inauguré le prolongement de la ligne 1 du métro marseillais : quatre nouvelles stations, 2,5 km, 417 Millions d'euros. Etaient présents à cette inauguration le maire de Marseille mais aussi les présidents de la communauté urbaine, du conseil général et du conseil régional. Car il a fallu ces quatre financeurs pour arriver à payer ce chantier très coûteux (130 milions du km quand une ligne de bus en site propre en coûte 8). 

Les quatre présidents d'exécutifs locaux étaient unanimes : ce type d'infrastructure ne sera, à l'avenir, plus construite en raison de son coût. Il s'agit pourtant, parfois, des mêmes qui avaient décidé ce prolongement au tout début du  siècle.

Que s'est-il passé depuis? L'atonie économique et l'endettement prolongé expliquent ce revirement pour un instrument dont tout le monde s'accorde à penser, maintenant, qu'il revient cher pour une efficacité limité. Il n'empêche pas en effet la congestion automobile qui a prospéré dans la cité phocéenne depuis la création du métro en 1973.

grand-paris.jpg

Ce qui est vrai à Marseille serait-il différent à Paris? En tout cas, le projet de double boucle de Christian Blanc doit coûter 21 milliards, le projet concurrent (arc express) de la région Ile-de-France est estimé à 9,6 milliards. Des sommes colossales dans une période de pénurie, alors que le réseau actuel (SNCF et RATP) est menacé de thrombose. Les problèmes d'endettement remettent en cause ces projets, alors que la voiture individuelle envahie toujours les agglomérations. Le transport représente un coût énorme et croissant pour les pouvoirs publics et pour les particuliers sans que nous ayons trouvé les solutions à nos problèmes de mobilité.

Dans tout cela, le prix à payer n'est pas uniquement financier : les individus perdent un temps toujours croissant dans les transports au détriment de leurs loisirs et de leur vie personnel. Il n'ya pas d'alternative : soit on choisit la voiture individuelle, sa liberté et ses bouchons, soit les transports en commun, ses correspondances, ses grèves, ses retards.

N'y a-t-il pas d'autres pistes pour sortir de cette impasse?

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 21:51

 

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La mise en place prochain d'Autolib' sur Paris déclenche la polémique : certains lui reprochent d'avance  de favoriser la voiture ... plutôt que les transports en commun puisque le parking sera assuré. Autre reproche : les parisiens conserveront leurs voitures puisque les voitures électriques d'Autolib', à la faible autonomie, ne permettront pas de partir en week-end. Enfin, dernier reproche, la "trace directe", c'est à dire l'usage pour un aller simple, entraîne un surcoût pour l'exploitant car il faut reéquilibrer les stations. Et beaucoup préfèrent le système d'autopartage de location courte durée avec retour dans le parking d'origine. Il faut savoir que ce problème est important pour le système vélolib' qui doit déplacer un tiers de ses vélos tous les jours.

 

Ce débat prouve le manque de maturité de l'opinion et des pouvoirs publics sur la transformation nécessaire de notre système de mobilité urbain.

Celui-ci doit respecter certains principes :

-varier et multipler les modes de transports, il ne s'agit donc pas de choisir entre un mode ou un autre, mais bien de multiplier les possibilités. Autolib' a son rôle à jouer dans cet ensemble

-faire payer l'usager en fonction de la rareté, de la rapidité, de la qualité du mode de transport et de son coût réel.

Ce qui me gêne, moi, dans Autolib', c'est son coût : 35 millions pour 700 stations intra-muros.

 

L'autopartage doit donc s'auto-financer et devenir un nouvel élément de la liberté de circuler.

Pour régler les reproches que l'on fait à Autolib', il faut :

- ne pas mettre un prix fixe, à l'heure, à l'usage d'autolib' mais un prix variant selon l'offre et la demande, selon la période, selon l'endroit où on prend et on ramène la voiture (si c'est une station en excédent ou en déficit de voiture), un système de gestion en temps réel, techniquement possible aujourd'hui.

-faire payer de plus en plus cher l'utilisation de l'essence et l'usage d'une place de parking privative, au profit de la voiture électrique et de la place de parking collective des systèmes d'autopartage, c'est le principe des contributions incitatives.

Autolib' est conçu comme un nouvel élément urbain de mobilité, mais c'est le système global de mobilités qui doit évoluer.


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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 21:39

 

bus2.jpg

 

Comment financer la mise en place d'un système modernes de transports de personnes ? Comment s'affranchir du pétrole et de l'économie carbonée dans nos déplacements? Dans la réponse à ces questions, la fiscalité a un rôle majeur à jouer : une fiscalité environnementale pertinente et innovante !


Sur ce blog, il y a un corpus d'idées défendant des idées originales concernant nos mobilités et l'évolution possible de celles-ci dans un avenir qui devra s'affranchir à la fois du pétrole et du carbone.  Ce travail d'imagination prospective n'a de l'avenir que si nous nous donnons les moyens de le mettre en oeuvre par une politique volontariste.

Ce volontarisme passe par une politique fiscal appropriée, ce qui n'a rien d'étonnant pour un texte écrit dans un blog consacré à la fiscalité environnementale !  Reprenons donc les principales idées défendues ici en terme de mobilités et voyons comment le système fiscal des contributions incitatives permet de les mettre en oeuvre : voiture électrique 2.0, taxis collectifs et système d'autobus sur chemins électroniques.


Nous pouvons imaginer plusieurs contributions incitatives mises en place dans le cadre de nos mobilités (on parlera ici de déplacements de personnes et non de marchandises, même si les similitudes sont grandes, car cela correspond à d'autres communautés d'intérêts, que nous traiterons dans des articles ultérieurs).

1-D'abord, notre bon vieux bonus-malus (qui est l'ancêtre des contributions incitatives) mais mis au goût du jour : le bonus distribué fluctue chaque année de manière à ce que le malus de l'année précédente finance entièrement le bonus de l'année en cours. Bien entendu, les conditions d'éligibilité ont changé : seuls les petites voitures émettant quelques dizaines de grammes sont retenues, puis, à terme, seuls les voitures électriques n'en émettant aucun sont concernés. Cette mesure permet le renouvellement rapide du parc automobile neuf : les grosses voitures et 4x4 participant au financement d'un parc de voitures électriques soit particulière, soit en autolib'.

bus1-copie-1.jpg

2-Une contribution incitative prélevée sur les péages autoroutiers et péages urbains. Cette contribution permet de financer la mise en place de chemins électroniques sur les autoroutes et le creusement de tunnels urbains réservés à la circulation des autobus.

3-Une contribution incitative prélevée sur les places de parking qui ne sont pas équipés de prises électriques. Cette contribution permet de financer la généralisation de stations d'autolib'. La réussite de ce type de système de transports en zone urbaine dépendant en effet de la multiplication des stations.

4-Enfin, une contribution prélevée sur l'essence et le gasoil auprès de tous les automobilistes : adossée à la TIPP, son produit est immédiatement mis de côté sur un fond dédié. Comme toutes les contributions, elle est faible au démarrage, quelques centimes par litres. Elle augmentera progressivement. Ces sommes permettront le financement général du nouveau système de mobilité : développement de la gestion téléphonique 3G, le financement des cars et autobus, des taxis collectifs, etc... 

 

Ces quatre nouvelles "taxes" sont très faibles et reviennent dans la poche des contributeurs par l'intermédiaire d'investissements directs qui leur facilitent les transports.

On le voit, le système des contributions incitatives constitue une réponse multiple à un problème qui est, lui aussi, multiple : la variété et la complexité de l'offre de transports doit répondre à la variété et la complexité de nos déplacements.

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 22:55

 

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Pour la majorité des écologistes, le taxi est un objet détestable, le pire de la bagnole polluante pour les villes. Et si c'était une partie de la solution à nos problèmes de déplacement et d'urbanisme?  Une manière intelligente de sortir de l'impasse dans laquelle nous nous sommes engagé avec  la voiture individuelle pour tous?

"Les taxis participent volontiers, semble-t-il, aux innovations politiques de la mobilité urbaine. Puisque désormais, dans les grandes villes du monde, la mode est à la réduction progressive du trafic croissant par voiture individuelle, en augmentant les tarifs de stationnement et en réduisant la surface routière accessible, il est indispensable d’inventer des solutions. Inévitable, bien qu’il y ait comme une sorte de contradiction entre les politiques économiques qui poussent le consommateur à acheter de plus en plus d’automobiles (il faut soutenir l’emploi) et celles qui visent à l’empêcher de l’utiliser là où il en a besoin, la ville" .  Pierre Gentelle sur le site cafés géographiques.


On peut s'interroger sur cette question en notant deux phénomènes récents :

-le développement exponentiel, ces derniers mois, du phénomène du covoiturage. Cette expansion n'est pas seulement née d'une conscience écologique croissante, elle provient aussi de la facilité de communication que procure les sites de réservation de co-voiturage. 

-l'apparition d'expériences de bus à la demande, où on téléphone pour que le bus passe vous chercher et s'arrête spécifiquement devant chez vous. (par exemple dans l'agglomération d'Annemasse en Haute-Savoie).


Ne nous trompons pas d'enjeux : il ne s'agit pas de chercher une solution unique, monolithique à nos problèmes de transport et de mobilité urbaine.  Cessons d'opposer transports en commun et voiture individuelle. Réfléchissons plutôt à des systèmes combinant transport individuel et voiture en commun !

De même que le développement de la voiture électrique en partage, ou celui des chemins électroniques pour remplacer nos vieux chemins de fer, il nous faut envisager son complément : le taxi collectif.

Il ne s'agit pas ici de vanter les choix de la promiscuité automobile par opposition à l'individualisme confortable du "chacun pour soi dans les bouchons", mais plutôt d'inventer un nouveau mode de transport pertinent.

L'avenir ? C'est le choix d'un mode de transport sur son téléphone portable et des taxis collectifs confortables, répondant à la demande de l'usager.

L'usager : je rentre sur mon mobile mes coordonnées de transport (lieu de départ et d'arrivée par GPS), heure approximative.

Le taxi : je rentre sur mon terminal mon trajet prévisible (par exemple je pars de la Canebière et je me rend sur les plages du Prado)

Le serveur informatique met en relation l'usager et le taxi. Il présente aussi à l'usager d'autres alternatives : le transport en commun classique ou la voiture en auto'lib disponible à proximité de son lieu de départ. Il lui calcule les horaires, durées de transport et prix des différentes alternatives qui s'offrent à lui.


En d'autres termes, pour les chauffeurs de taxis, au lieu d'attendre à une station de taxi l'éventuel client, il s'agit de définir un trajet précis et pertinent au sein de l'agglomération en fonction des réservations de transport déjà effectuées. Puis, le taxi prend, en plus, les éventuels clients supplémentaires qui se présentent électroniquement sur son terminal et sur son trajet. 






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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 15:44

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Gilbert Fernandes (Bergil) a publié un long commentaire particulièrement intéressant dans l'article consacré aux  Chemins électroniques (suite).

Voici la première partie de ma réponse (en bleu), concernant les chemins électroniques.

"Je trouves justement très important de vérifier quantitativement si une solution technique envisagée (et possible techniquement) est vraiment réaliste. Je trouve que proposer comme solution de remplacement, une technologie dont on sait d'avance, que les ressources naturelles sont insuffisentes pour la déployer totalement et permettre d'atteindre le résultat souhaité est très grave. Cela revient pour moi à faire des promesses politiques des "y a qu'à !" dont on sait pertinement que cela n'aboutira à rien car nous n'auront ni l'argent ni l'acier, l'aluminium ou l'électricité pour les mettres en oeuvre. "Les promesses n'engagent que ceux qui y croit" disait un homme politique. Je ne souscris pas à ce point de vu.
Je salue votre engagement à trouver et diffuser des solutions fiscales et techniques pour les problèmes d'environnement, mais je vous engage à vérifier, au moins sur le papier, que ces solutions soient un minimum réaliste avec les possibilités physique de notre petite planète. Ou alors il faut au moins "cette solution serait idéale, mais elle ne remplacera pas en volume les techniques actuelles car il y a tel et tel problème ..."


Je revendique au contraire l'idée que toutes les solutions ne sont pas QUE techniques. Elles peuvent être aussi politique ( au sens noble de l'action publique et non de politique "politicienne"), philosophique, et, pourquoi pas? poétique. C'est justement ce qui est finalement ennuyeux avec le site MANICORE : tout est chiffré, calibré, et semble imparable. La démonstration semblant scientifique se pare du masque de la vérité. 

Mais l'historien et le géographe que je suis (un peu), sait à quel point les chiffres sont manipulables et peuvent être travestis et tordus pour aller dans le sens d'une démonstration précise. JM Jancovici me semble particulièrement habile de ce point de vue !! Je m'y suis longtemps laissé prendre avant de comprendre que les chiffres, la manipulation des chiffres lui servaient d'arguments pour défendre ses idées.  

Je ne propose pas une solution de remplacement miracle avec mes chemins électroniques. C'est une solution parmi un éventail d'autres (je vous renvoie à mes deux articles sur  l'évolution des mobilités : Quelles politiques de transport pour la première moitié du XXIéme siècle? Comment accompagner nos nouvelles mobilités? et    Un système de mobilité multiforme pour le XXIéme siècle ). Il ne s'agit donc pas d'une "promesse"  prise à la légère, dont je ne pourrais pas démontrer la viabilité technique. Je ne suis pas ingénieur ou chercheur, mais intellectuel en action et en réflexion.

Il s'agit en fait d'une hypothèse de solution parmi un faisceau d'hypothèses. Je voudrai cependant rajouter à cette idée de chemin électronique quelques arguments :

-le travail des ingénieurs sur la viabilité technique de ces chemins électroniques continue : le développement des condensateurs lourds sur des autobus pour qu'il se recharge aux arrêts est une autre hypothèse de travail intéressante.

 

 

 

 

-vous évoquez le manque de ressources naturelles comme limite à ce projet. Je pense que cette limite concerne particulièrement les voitures individuelles et moins les autobus. Cette idée de chemins électronique m'est venu car j'ai plusieurs amis qui ont choisi d'aller habiter à 80 ou 100 kilomètres de Marseille comme c'est courant aujourd'hui. Mais que passera-t-il quand le pétrole passera la barre des 200 dollars le baril? Ces périurbains reviendront aux transports en commun par nécessité.

Mon projet d'autobus est donc une réponse à ce problème de ressources. Si les solutions techniques sont mis trouvés, alors, dans un deuxième temps, on travaillera au développement des chemins électroniques que je décris dans mon article:  Se déplacer dans l'agglomération marseillaise en 2025.

-ce projet est surtout le fruit d'une réflexion urbanistique. Nous devons trouver des solutions qui permettent de sortir du tout véhicule individuel qui deviendra une catastrophe écologique et économique à terme. Que se passera-t-il quand les 20 milliards d'euros que nous dépensons chaque année pour nos achats pétroliers deviendront 40 ou 60 milliards? Les congestions urbains sont une bombe à retardement : nous avons laissé s'étendre la péri-urbanisation sans mesurer que celle-ci repose sur un pétrole à bon marché. 



"Concernant les propositions de "route electronique" qui correspondent, selon moi, à une variante de la voiture électrique, je vous renvoie sur le site de Mr Jancovici qui justement à fait quelques calculs que je trouve très parlants  http://www.manicore.com/documentation/voit_elect.html
Il a d'ailleurs mis sa page à jour il y a moins de 6 mois."


Jancovici s'est réveillé il y a six mois après des mois où il n'a plus rien produit. Cet article n'est pas constructif : si la solution n'est pas la voiture électrique, que faut-il faire?

La vérité me semble différente et plus complexe : la voiture électrique n'est pas la solution mais un élément de la solution. Nous devons sortir du tout voiture individuel et construire un bouquet de transports dans lequel la voiture électrique a sa place parmi d'autres.

Je ne suis pas d'accord avec votre argument qui consiste à dire, un peu rapidement, que les routes électroniques sont une variante de la voiture électrique. Le procédé est totalement différent et vise à répondre justement aux insuffisances de la voiture électrique. En effet, celle-ci n'est adapté qu'aux trajets courts, urbains, dans des véhicules légers. Le chemin électronique correspond au contraire à une solution pour les trajets péri-urbains à longue distance.

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 15:01

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Un certain Bergil m'a laissé, et je l'en remercie, plusieurs commentaires sur mon blog:

voici sa réaction à mon article sur des chemins de fer aux chemins électroniques, avec ma réaction en bleue:


Idée intéressante, mais au delà de la possibilité technologique (qui est un critère important), qu'en est-il de la faisabilité technique : combien d'électricité faut-il pour faire rouler un bus ? pour recharger ses batteries par induction ? quels sont les rendement des transferts induction vers batterie, batterie vers moteur ? Combien de centrales nucléaires (ou à charbon) pour convertir la moitié du parc automobile ? Sachant qu'une centrale à charbon à un rendement de 20 à 25% et une centrale nucléaire un rendement de 33% combien d'énergie primaire faut-il puiser dans la nature pour faire rouler notre voiture sur 100 km (alors que 6 ou 7 l de pétrole suffisent (extraction et raffinage compris) pour des voitures avec un bon moteur thermique.

Les questions posées ne me semblent pas des bonnes questions: les ingénieurs sont en train de réfléchir aux solutions techniques à ce problème. Vous trouverez pleins de pistes de ces travaux sur le site http://www.electron-economy.org/. 

Ce qui est certain, c'est que nous devons trouver un moyen pour dépasser la vieille bagnole à pétrole et réorganiser les modes de transport de demain et dépasser aussi nos très vieilles voies ferrées.

Ce qui m'intéresse moi, c'est l'organisation des transports et, en filigrane, la transformation de nos modes de vie. Les enjeux dépassent les problèmes techniques, il y a suffisamment de sites qui s'intéressent aux problèmes techniques et bien trop peu qui se concentrent, comme le mien, sur les problèmes politiques.


Inutile de compter sur les éoliennes qui ne produisent qu'un jour sur 4 en moyenne en France (quand il y a un vent assez fort), et qui produisent très peut par éolienne.

C'est une vision parcellaire et fausse de l'intérêt des éoliennes qui ont une place cruciale à jouer dans le futur mix énergétique. Vous êtes bien mal renseigné. La France possède des gisements éoliennes divergents qui ne travaillent pas en même temps (les flux d'ouest et les flux méditerranéens par exemple). De plus, il existe des moyens de stockage intéressant de l'énergie éolien : connaissez-vous par exemple le pompage turbinage?


Merci de compléter avec ces données chiffrées qui permettraient de se rendre compte de la pertinence de la solution.

 

Je n'ai personnellement pas le temps de rajouter des données chiffrés précis. Et comme je l'ai dis plus haut, cela ne me semble pas essentiel.


Voir aussi le site : http://www.manicore.com/documentation/voit_elect.html

 

J'ai beaucoup appris sur le site de manicore ... il y a trois ou quatre ans ! Depuis son site a été mis en stand-by pendant deux ans et ses écrits actuels sont des réactualisations sans surprise et, il est en retard sur de nombreux aspects. De plus, son parti-pris anti-énergie renouvelable et pro-nucléaire me semble discutable.  Son site est, lui, plein de chiffres ... qui font illusions !


 

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 07:30
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Dans un article précédent, nous développions les limites des chemins de fer traditionnels. Nous proposons de mettre en service maintenant  des CHEMINS ELECTRONIQUES, plus souples, moins chers et, au moins, aussi efficaces du point de vue du confort et de la protection environnementale. De quoi s'agit-il?


Les chemins de fer électroniques prennent la forme d'autocars dans leur forme. Mais ces autocars sont multimodales pour leur propulsion: ils ont un triple système permettant leur déplacement.
Ils sont d'abord équipés d'un moteur hybride, une technologie parfaitement au point aujourd'hui : moteur à explosion traditionnel et moteur électrique relié à des batteries.
Mais ce qui fait l'originalité de ces autocars, c'est l'utilisation d'un système de recharge électriques par induction magnétique, une technologie mise au point récemment.
Cette technologie, sur laquelle travaillent particulièrement les Allemands et les Coréens, permet de recharger en continu le véhicule. Plus de problèmes de batteries ! Plus de limitation de puissance liée à la technologie de stockage de l'électricité !



Comment concrètement peut être mis en place un réseau de chemins électroniques ?
Il s'agit d'équiper les autoroutes de ce système. On équipera probablement d'abord une voie sur deux (la voie de gauche). On pourra aussi équiper deux voies sur trois sur les autoroutes à trois voies. Dans ce cas, à terme, la voie la plus à gauche pourra être réservée à ces autobus spéciaux. Sur ces voies particulières, la vitesse pourra alors être augmentée pour atteindre 160 ou 200km/heures. Pour permettre à ces bus ultra-rapides de rejoindre les centres villes, on pourra créé des tunnels qui leur seront réservés. Ces autobus s'arrêteront uniquement dans des centres multimodaux culminant stations de métro, de tramway et système de distribution Autolib' et vélolib' (électrique). 

Ces autobus à propulsion multimodales se déplaceront rapidement sur ces voies d'autoroutes mais emprunteront aussi les routes classiques. Il n'y aura donc pas de ruptures de charges pour passer d'un moyen de locomotion à un autre.

Par ce système, on réglera le problème des infrastructures lourdes et rigides que réclament la construction de nouvelles lignes de chemins de fer. Chaque petite ville ou village péri-urbains pourra être relié rapidement par ces bus ayant des fréquences de passage rapides. L'explosion prévisible des prix du pétrole dans les prochaines décennies risque de marginaliser les populations péri-urbaines se déplaçant en voiture. Ce système peu coûteux en infrastructure est l'avenir des mobilités de demain.
Pour en savoir plus sur ce thème lire :
Se déplacer dans l'agglomération marseillaise en 2025
et aussi 
Un système de mobilité multiforme pour le XXIéme siècle

 
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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 22:15
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Depuis le début de la campagne électorale pour les élections régionales, pas un parti ne met dans son programme la nécessité de développer et  renforcer les réseaux de Train Express Régional (T.E.R.). Mais est-ce vraiment la bonne solution? A mon avis, non. Il y a beaucoup mieux à faire, pour moins cher et en étant beaucoup plus efficace.

Pourquoi les trains régionaux ne sont pas la panacée? 
1-Parce que la technologie des chemins de fer est
une technologie totalement dépassée.  Conçue au XIXéme siècle, elle réclame des infrastructures énormes, consommant une quantité impressionnante de matériaux (de l'acier particulièrement). Il est donc très coûteux de construire une ligne ou de la rénover.  La densification des réseaux TER, réclamée par Europe Ecologie mettra donc des décennies et  nous endettera encore un peu plus. 
2-L'anachronisme des chemins de fer provient aussi de
son  inadaptation à la réalité contemporaine. Conçue au XIXéme siècle, les réseaux permettaient de relier les préfectures entre elles, à une époque où la mobilité n'était pas la même: l'habitant de Pertuis ne partait pas travailler tous les matins à Marseille, il s'y rendait une ou deux fois par an pour ses affaires ou pour régler ses problèmes (de justice ou de santé).  Les nostalgiques du chemin de fer évoquent souvent le réseau Freyssinet qui aurait dû se mettre en place dans la décennie précédant 1900. Sa mise en place a été balayé à cause de son coût et du développement de l'automobile. Mais le réseau Freyssinet, comme le réseau actuel sont des  réseaux quadrillés totalement inappropriés à la mobilité des français du XXIéme siècle.
3-Pourquoi le chemin de fer est inadapté aux mobilités contemporaines? Parce qu'elle ne correspond pas à
la souplesse d'emploi dont nous avons besoin. Comme le dit très joliment Guillaume Pepy l'actuel président de la SNCF : "il est rare d'aller de gare en gare, les gens vont plutôt de quelque part à quelque part". Le train suppose des ruptures de charges : dans nos métropoles étendues: prendre le train exige d'utiliser trois modes de transport (se rendre à la gare, prendre le train, se rendre à son travail). D'autre part, le train est contraint par l'effet-tunnel : si un train est arrêté, c'est l'ensemble des trains de la ligne qui s'arrête. La mobilité et la rapidité actuelle ne supportent plus ces contraintes.  Enfin, dernier désavantage: un train est une structure lourde  et cher. Il y en a donc peu. La fréquence de passage est donc faible, ce qui réduit encore sa souplesse d'emploi : un train raté et c'est dix, ou trente minutes de retard. Encore une fois inacceptable pour la mobilité contemporaine.

Il faut donc trouver un autre système pour le remplacer : lequel? Outre le
système global de mobilité que je propose, cette solution existe: pour remplacer nos chemins de fer, construisons des chemins électroniques.

Précision: il ne s'agit pas de supprimer nos trains, qui sont très utiles (quand on se trouve proche d'une gare!). Mais de développer, de manière différente et complémentaire à eux, des transports en commun modernes qui permettent de répondre aux nouveaux défis du transport (fin du pétrole, engorgement routier,  confort et rapidité).
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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 22:13
Dans la révolution des mobilités qui s'annonce, il y a plusieurs aspects : la gestion par internet 3G des déplacements, les taxis collectifs, les bus ultra-rapides et les véhicules électriques. Parlons de ces derniers.


borne-elec.jpg
Pourquoi développer les véhicules électriques?
-parce que l'addiction au pétrole se termine: il y en aura de moins en moins dans un monde où les mobilités se développent, il va donc coûter de plus en plus cher.
-parce que la technologie électrique est prête et (relativement) peu coûteuse par comparaison avec l'hydrogène.
-parce que l'obstacle technologique que constituait des batteries hyperlourdes et d'une autonomie trés faible est un obstacle dépassé grâce aux nouvelles batteries.

Comment cela marche? Les technologies sont-elles au point?
Dans une première phase statique, le véhicule (scooter, auto ou autre) stocke dans ses batteries l'énergie électrique. Dans une seconde phase, en roulant il libère l'énergie pour faire avancer le véhicule. La technologie est au point mais elle fonctionne avec des véhicules légers (quelques centaines de kilos) et avec une autonomie faible (quelques centaines de kilomètres). Il faut donc oublier nos grosses voitures pesant une tonne et ayant une autonomie de 1000 km. Le problème de la recharge n'est pas résolu si on veut le faire de manière rapide, on a imaginé des zones de recharge rapide mais l'infrastructure va être lourde à mettre en place.
En réalité, il paraît judicieux de réserver la voiture électrique pour les trajets de proximité qui représente la trés grande majorité des déplacements (aller faire ses courses ou au cours de gym, chercher ses enfants à l'école, ...). Croire que la voiture électrique va remplacer nos voitures à pétrole en jouant les mêmes fonctions, avec les mêmes qualités est une illusion. Changer de vecteur de déplacement signifie changer de démarche de mobilité. Nos véhicules électriques ne permettront pas d'aller chercher 300 kilos de meubles chez IKEA ou  d'amener toute la famille le week-end au ski à 300 km du domicile. Mais pour la majorité des usagers, cela sera le véhicule économique par excellence pour les trajets de proximité.


Pourquoi des véhicules en libre service de préférence à des véhicules individuels?
Dans cette configuration, nous pouvons penser que, au fur et à mesure, chaque ménage remplacera ses vieilles voitures à pétrole par des voitures électriques particulières. Cette configuration semble pourtant peu probable pour deux raisons :
-faire cela signifie continuer  le gaspillage et la congestion des agglomérations. Mais de cela, nous nous sommes accommoder jusqu'à, présent. 
-une autre raison sera décisif : la nécessité de recharge rendra difficile l'usage individuel d'un véhicule. Que faire en effet une fois que ma voiture n'a plus d'autonomie?
Il est donc probable que se développe et se généralise l'usage du covoiturage et des véhicules en liberté, du type velolib' ou autolib'. En effet, dès que le véhicule est laissé sur une borne de recharge, il est mis en recharge immédiatement. De plus les nouveaux systèmes de gestion à distance de la mobilité (internet 3G) vont donner de la souplesse à l'usage de ces engins : on pourra, à distance, vérifier la disponibilité des véhicules les plus proches, leur état de recharge, réserver un véhicule, etc.... 
Bien entendu, ce système ne marchera que si ces bornes ne sont pas seulement installées sur la voie publique mais se généralisent dans les parkings de supermarché, les parkings publics, sur les lieux de travail et de loisirs.


Comment les développer?  Comment le personnel politique peut aider au développement de la voiture électrique sans grever les fonds publics?
En prenant deux mesures, sous la forme de trois contributions incitatives:
-favoriser l'achat de voiture électrique par un système de bonus-malus. Mais il est indispensable que ce nouveau système bonus-malus soit équilibré comme je l'ai décris par ailleurs.
-favoriser la création et la généralisation de parcs publics de recharge des véhicules électriques, installés dans les entreprises, la voie publique et les administrations. Comment y parvenir? En créant une contribution assise sur la taxe foncière qui recense les différents lieux de parking et proportionnelle au nombre de places.
Le produit de cette contribution sera rendu sous la forme de subventions pour créer des parcs de recharge. Dès qu'une place de parking est équipée, la taxe n'est plus perçue.
En augmentant progressivement, alors qu'elle aura commencé très bas, cette contribution sera réellement incitative.
 

Pour en savoir plus:
le site d'Olivier Danielo 
le site technologies propres 
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