Un peu de fiction!
Mobilités: une journée de Jack à Marseille
Que se passe-t-il dans un monde sans pétrole où s'applique un nouveau système de mobilité multimodale?
-départ de Nans: 8h 40, le téléphone de Jack sonne alors qu'il prend son petit déjeuner sur sa terrasse, sonnerie particulière, Jack termine précipitament son café: il sait qu'il lui reste 10 minutes. Deuxième sonnerie, 5 minutes : jack enfile ses chaussures, sort de chez lui, le bus est là. Jack monte, fait la bise à Ingrid, le chauffeur, salue quelques connaissances et va se mettre à l'arrière dans la zone de travail, il sort son téléphone : C'est le moment traditionnel où Jack organise sa journée. Il consulte ses mails et son agenda puis organise sur son téléphone tous ses déplacements pour la journée, réserve des autolib' ou des taxis collectifs en fonction de son programme de travail. Jack ne paie rien en montant dans le bus, son téléphone est débité automatiquement du prix de transport, prix qui varie en fonction de la situation : ce voyage ayant été réservé à l'avance, sur un abonnement de travail, le tarif est modique.
- Cela fait dix ans que Jack prend ce bus pour aller travailler. A l'époque, en 2015, le prix de l'essence a grimpé de manière vertigineuse. Habitant à quarante kilomètres de Marseille, comme de nombreux salariés, Jack était étranglé par les coûts de transport en voiture particulière. Avec les maires de sa commune et de celle de Saint-Zacharie, Jack et quarante autres personnes ont créé une société d'économie mixte. Jack a vendu une de ses voitures et a pris des actions dans cette société. Elle a acheté deux puis trois bus. Aujourd'hui, la société en compte dix, emploie 15 chauffeurs, et les actionnaires sont passés de quarante à deux cents.
Le bus se remplit, il a 35 places, et est organisé avec une zone de travail et d'isolement à l'arrière, avec prise de courant pour ceux qui travaillent et une zone conviviale à l'avant où l'on peut parler et échanger ou téléphoner.
Le bus entame la longue descente de la Sambuc. Lors de cette descente, le bus ne consomme aucune énergie et, par contre, continue de recharger ses batteries. Ces bus hybrides sont à triple propulsions : moteur diesel, électrique sur batterie, électrique sur courant alternatif. Le diesel sert essentiellement lors des phases d'ascension et sur les parties rapides non reliés au réseau électrique. L'électricité sur courant alternatif est récupérée sur les parties d'autoroutes : elle permet d'atteindre des vitesses importantes. Le reste du temps, c'est l'électricité sur batterie qui est utilisé. Les premiers bus étaient uniquement diesel, ils ont été remplacé par des bus hybrides (batterie-diesel) avant l'installation du réseau autoroutier électrique.
Le bus rejoint l'autoroute, à partir de là, il est relié au réseau électrique et sa vitesse augmente fortement. Selon les zones : il roule à 130 km/h sur les zones partagées avec les autres véhicules (deuxième voie à gauche), ou, entre 160 et 180 km/h sur les zones réservées aux bus (troisième voie à gauche). Grâce à ce système, Jack rejoint le centre de Marseille en trente minutes maximum, dans des conditions de transport confortables. Jack pouvant travailler pendant le trajet, il gagne une demi-heure de travail le matin, temps qu'il consacre à ses enfants.
L'autoroute Est pénètre dans la ville, le bus emprunte un tunnel. Ce tunnel, réservé aux bus, lui permet d'éviter toute la circulation. Le bus s'arrête à la gare de la Blancarde puis à la gare Saint-Charles, Jack descend et monte sur le parvis où son téléphone le prévient : le taxi collectif qu'il a réservé arrive dans 5 minutes. Celui-ci l'amène à Saint-Louis, au siège de son entreprise en 10 minutes.
Après une matinée de travail au bureau, Jack part déjeuner avec des clients, il a rendez-vous à Grand Littoral. jack récupère sur le parking de son entreprise, l'autolib' qu'il a réservé le matin. Après le repas, Jack récupère une autre voiture sur le parking de la zone commerciale et fait sa tournée, dans Marseille, auprès de plusieurs clients.
Il a pris rendez-vous avec ses derniers clients en centre ville.
Pour se déplacer dans le centre-ville et en profiter pour faire quelques courses, Jack prend un trikke en location : sensations et liberté garanties !
Il le laisse à la gare Saint-Charles et reprend un bus qui le ramène chez lui en une grosse demi-heure : Jack se souvient de l'époque où les trajets duraient le double et où il engloutissait une part importante de sa paie et de son énergie dans ses "migrations pendulaires". Avec les autobus rapides et les véhicules en libre service, grâce à la gestion des déplacements par les téléphones 3G, ce temps est révolu.
De plus, cette révolution des mobilités a été un formidable accélérateur de croissance économique. Grâce aux contributions incitatives innovantes, cette révolution a pu être financé dans un contexte où l'argent était rare:
Alors que le bus remonte la Sambuc (le seul moment où il utilise son moteur diesel en complément), Jack organise son prochain week-end : la location d'une grosse voiture hybride pour la famille et les amis. Car à la maison, il ne reste plus qu'une petite voiture et un scooter électriques, et un trikke.