Proposer une autre fiscalité environnementale que la taxe carbone
Le lecteur parcourant ce blog doit se demander pourquoi son auteur a choisi un sujet aussi peu sexy !
En effet, l'impôt est une chose pénible qu'il faut payer tous les ans, dont on ne sait pas trop à quoi cela sert, et on connait tous des histoires de gabegie où notre argent sert à payer des petits fours à des notables, quand ce n'est pas beaucoup plus grave que cela ! Bref, l'impôt a mauvaise réputation!!
Le problème principal de l'impôt, c'est son manque de visibilité. Personne ne sait trop où va l'argent.
Pourtant, tout le monde trouve normal d'amener ses enfants à l'école le matin sans qu'on vous demande la facture. Imaginez-vous aller chercher son enfant le soir et la maîtresse vous dire: "je vous ai fais la facture pour aujourd'hui: vous me devez 30 euros"(c'est environ ce que cela coûte). Ce que nous trouvons normal quand nous allons chez le médecin!
C'est un peu la même chose pour les routes : nous sommes mécontents quand il y a des nids de poule sur les routes, nous manifestons quand il se crée une route à péage (quelle idée de payer 2 euros pour faire 5 km de tunnel?) sans avoir toujours conscience du coût énorme de la création et de l'entretien du réseau routier.
Pour terminer sur cette interrogation : une petite histoire ironique. Chacun sait que la lutte contre les infections nosocomiales utilise des fonds publics. C'est donc l'histoire d'un chanteur riche et adulté, d'origine belge, qui est parti s'installer à l'étranger pour échapper à l'impôt français. Un jour, il se fait opérer en France et attrape une infection nosocomiale aux conséquences dramatiques pour sa santé. On peut se demander si l'histoire aurait été différente si ce chanteur avait payé ses impôt en France, cela aurait permis sans doute de financer une meilleure prise en charge sanitaire qui lui aurait évité ses malheurs !
Vous allez me dire : mais quel rapport entre les impôts et nos problèmes écologiques ? Le rapport tient à la difficulté à passer rapidement d'une économie basée sur les hydrocarbures à une économie décarbonée. Si on laisse faire le marché, il faudra des décennies, si il existe une fiscalité verte intelligente, cela permettra de réaliser des transferts financiers de la "vieille" économie à une société construite autour des énergies renouvelables.
De cette analyse, on peut en tirer un autre élément important pour notre propos : les impôts ont mauvaises réputation car on ne voit pas le lien entre ce que nous payons et les bénéfices que nous en tirons.