Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Proposer une autre fiscalité environnementale que la taxe carbone

Des experts sous influence?

 

mauduit.jpg

 

Une vingtaine d'économistes médiatiques parcourent les plateaux télé et les matinales des radios. Sont-ils les portes-voix masquées du grand capitale?  Le Nouvel Obs répond par l'affirmative à cette question par une démonstration magistrale ! 


Le NouvelObs dans son supplément Ciné Télé Obs du 24 mars annonce que le dossier du numéro de la semaine suivante portera sur cette question.

 

Surprise, la semaine suivante : le dossier porte sur un animateur télé quelconque et on retrouve, perdu au milieu de l'hebdo et non en couverture, un petit article de 3 pages consacré à cette question dans le NouvelObs économie, article intitulé Les économistes sont-ils des "imposteurs"?

Le revirement de la rédaction de l'hebdomadaire interroge : cet article gêne-il au point d'en avoir minoré l'importance? Des "grands" économistes influents se sont-ils plaints, au point d'avoir gain de cause? On ne le sait pas mais la suspicion demeure. 

 

L'article porte sur la parution du livre de Laurent Mauduit "les imposteurs de l'économie". Aprés une courte présentation du livre, très critique sur son contenu, on donne l'occasion à chaque économiste de se justifier. On peut lire quelques lignes sur les arguments de Mauduit et on a laissé une tribune entière à chacun pour y répondre, avec, à chaque fois, l'adresse du site de chaque "expert".  

Bref, on soigne les Jean-Hervé lorenzi, Elie Cohen et autres Olivier Pastré. Le journal démontre ainsi qu'il les défend et ne donne aucun crédit à la thèse de la connivence de ces auteurs avec la finance.

Or, ce qui interroge ici, c'est que ces experts médiatiques répètent partout que nous devons faire des efforts, que nous vivons au-dessus de nos moyens, etc... Ces économistes n'ont absolument pas conscience du poids de l'économie carbonée dans la crise continue que nous vivons depuis 30 ans. Ils réclament des réformes drastiques, aux conséquences désastreuses pour la population, réformes qui vont faire gagner quelques milliards mais oublient les 60 milliards de pertes de richesse de notre pays, dûes aux achats d'hydrocarbures.

Des discours qui oublient la question écologique et ses interractions avec la crise économique. Décidement, l'"opinion publique" en France est-elle une notion qui a encore du sens aujourd'hui?

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Ce livre : "Les imposteurs de l'économie" est-il accessible, pour les non-initiés, vulgarise-t'il autant que possible les rouages de la finance, ou s'adresse t'il à des experts comptables ?<br /> Je crois sans difficulté qu'un nombre majoritaire d'économistes et de journalistes soient positivement emballés par le système ultra libérale capitalistique actuel, car ils en sont également<br /> bénéficiaires, et dépendant, cependant, je ne parviens pas à accepter l'idée que tous soient à ce point muselés, aveuglés, lobotomisés, n'y aurait'il plus personne de lucide, ni dans les<br /> économistes à qui l'on donne la parole, ni parmi les journalistes et les éditorialistes qui permettraient à ces économistes non politiquement correct de s'exprimer ?
Répondre
R
<br /> <br /> Bonjour Daniel,<br /> <br /> <br /> à vrai dire, je n'ai pas lu ce livre, j'ai juste été intrigué par la démarche du Nouvel Obs, à mon goût trop complaisant envers des experts omniprésents et qui répétent toujours les mêmes<br /> refrains : on aimerait, par exemple, qu'ils tiennent des discours cohérents sur les conséquences des prix croissants des hydrocarbures sur nos économies.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On trouve des économistes qui tiennent un discours différent mais il faut les chercher sur Alternatives économiques, ou d'autres médias bien marginaux. <br /> <br /> <br /> D'une manière plus générale, je pense que la grille de lecture économique n'est plus adapté pour comprendre notre monde, il faut croiser plusieurs méthodes d'analyses (systémique, économique,<br /> anthropologique, géographique) pour comprendre un monde décidement de plus en plus complexe.<br /> <br /> <br /> <br />