Proposer une autre fiscalité environnementale que la taxe carbone
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Dix-huit ans après le Sommet de la Terre à Rio, en 1992, la campagne internationale pour contrer le réchauffement climatique a été dominée par une idée fixe : l'unique solution est de réduire nos émissions de carbone drastiquement. Le président Sarkozy est un des nombreux leaders politiques favorables à cette idée. Mais il est peut-être temps que lui et ses homologues de par le monde passent aux actes. Pour sérieusement contrer le réchauffement climatique, nous devons agir pour faire le bien – au lieu de légiférer et prendre des postures morales illusoires."
Avec cette opinion forte, je me sens à la fois en accord et en désaccord. La phrase clé de ce texte est, pour moi, la suivante: Imaginez ce que nous pourrions accomplir si .... les leaders du monde entier décidaient de consacrer ....
Si les hommes politiques décidaient d'agir .... belle intention, mais est-elle suffisante? Pris dans un enchevêtrement de causalité, subissant des pressions multiples, est-ce vraiment si simple de DECIDER quand on est personnalité publique?
Bien sûr, il faut une volonté politique d'agir, une réelle conviction au départ, c'est un préalable, mais la complexité croissante des problèmes et des sociétés, le poids des traditions et des représentations erronées ne poussent pas forcément à trouver les bonnes solutions.
Finalement, décider de faire quoi? Quelles sont les réelles marges de manoeuvre de l'homme d'Etat? Il peut agir sur les lois et les réglementations, mais interdire quoi concernant notre problème environnementale?
Peut-il vraiment, comme Bjorn Lomborg le pense : consacrer juste 0,2 % du PIB mondial – environ 70 milliards d'euros par an – à la recherche et au développement d'énergies alternatives?
Dans un pays comme la Chine qui dispose de nombreuses liquidités et n'est pas une démocratie, sans doute. Mais dans notre vieille Europe, ou notre moins vieille Amérique, où l'endettement est colossal et où les contrepoids démocratiques vont être utilisés pour faire du lobbying, c'est une autre affaire. Finalement, le levier le plus utile est celui de la fiscalité, à condition de ne pas en faire n'importe quoi !