D'un côté, un pays qui est en train de prendre le taureau (économique) par les cornes et qui se dote, petit à petit, des outils politique, scientifique et industrielle pour avancer vers l'économie verte.
De l'autre, un choix de politique fiscal douteux, qui entraîne des résistances nombreuses et qui n'apporte rien à l'économie. Et on va demander aux entreprises de fournir de nouvelles paperasses sur leur bilan carbone qui ne les aideront en rien à avancer dans la bonne direction, mais seront surtout chronophages.
Mais le plus gênant, c'est la philosophie choisie : obliger les entreprises à faire des bilans carbone, cela veut dire que les promoteurs de cette réforme pensent que les chefs d'entreprises ne sont pas assez responsables pour agir par eux-même. C'est donc une philosophie qui prétend ne pas faire confiance aux acteurs de terrain, qui a pour axiome l'irresponsabilité de ceux-ci et, par opposition, à "l'intelligence" des technocrates.