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Il faut demander plus à l'impôt

et moins aux contribuables

 

Alphonse Allais

 

Outil fiscal

Les contributions incitatives sont des micro-taxes payées sur les activités polluantes. L'argent récolté permet aux plus démunies d'investir dans les transitions écologiques et énergétiques. 

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Un résumé de la pensée de l'auteur sur la crise écologique 
13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 06:47
Aprés l'accord de Paris, il faut inventer les outils pour le faire réussir

Nous avons suivi le suspense du Bourget, accrochés à nos Smartphones, les gouvernements allaient-ils signer un accord dans le cadre de la COP21? Nous voilà maintenant tous soulagés. Les médias nous l'affirment: 195 pays se sont engagés à baisser leurs émissions de gaz à effets de serre. Nous allons donc pouvoir passer à autre chose, retourner à la préparation des fêtes de Noël, puisque des engagements ont été pris. Mais qui, concrètement, émet des gaz à effets de serre? C'est moi, c'est vous, cher lecteur.

Les Etats se sont engagés au nom de leurs concitoyens. Mais, on peut s'interroger sur leur capacité à inventer des politiques publiques qui vont leur permettre de tenir leurs promesses. On peut se questionner sur leur aptitude à nous convaincre de changer d'attitude. Car, au bout du processus, qui réchauffe la planète? Qui émet ces fameux gaz? Ce n'est ni Hollande, ni Poutine, ni Obama, c'est vous, c'est moi. En prenant nos voitures pour aller travailler, l'avion pour partir en vacances, en allant acheter des cadeaux pour Noël.

Sortons cependant immédiatement de la logique de culpabilité qui pousse certains d'entre nous à prendre des douches plutôt que des bains et à participer à l'émergence d'un secteur économique du bio qui nous rassure sur notre propre image. Sortons de cette logique car elle fait, au contraire, fuir une grande partie de nos contemporains qui préfèrent oublier des processus planétaires qui les dépassent.

Non, les véritables responsables sont bien nos gouvernements qui se sont engagés pour nous. Mais, on voit bien qu'ils ne possèdent pas les politiques publiques qui vont leur permettre de tenir leur parole.

Pour y parvenir, il leur faudra:

-sortir de la conviction partagée que l'écologie ne fait pas bon ménage avec l'économie, que le développement durable "coûte cher".

-sortir des politiques publiques inefficaces: pour réussir à nous faire moins émettre, nous n'y arriverons pas en accroissant les réglementations contraignantes. Nous n'y parviendrons pas en espérant l'instauration d'un prix mondial du carbone.

- se donner les moyens de faire évoluer nos modes de vie: le quotidien métro-boulot-dodo, le modèle maison individuelle, voiture individuelle, vacances à Ibiza ne convient pas à la planète. Il revient à nos responsables, et à nous même, à inventer un autre modèle d'existence, un autre idéal qui nous donne envie de le mettre en œuvre.

La signature de l'accord de Paris n'est pas la fin d'un processus mais, bien au contraire, le début d'un nouvel projet collectif de société.

L'ouvrage "L'écologie au secours de l'économie, inventer les outils d'une nouvelle prospérité", qui vient de paraître aux éditions L'Harmattan, explore justement ce sujet. Le livre interroge les politiques publiques actuelles. Il propose des nouvelles méthodes d'actions, innovantes et adaptées à l'engagement que les gouvernements ont pris pour nous, en faisant le récit de leur mise en place.

Car, les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Et pour nous convaincre, il faut maintenant inventer les leviers qui vont permettre de les tenir.

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