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Il faut demander plus à l'impôt

et moins aux contribuables

 

Alphonse Allais

 

Outil fiscal

Les contributions incitatives sont des micro-taxes payées sur les activités polluantes. L'argent récolté permet aux plus démunies d'investir dans les transitions écologiques et énergétiques. 

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Un résumé de la pensée de l'auteur sur la crise écologique 
9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 21:41

bus.jpg

On imagine ce système en prenant les hypothèses suivantes (qui sont les plus probables):  la voiture électrique devient viable et se démocratise, elle n'a cependant pas atteint les possibilités exceptionnelles de stockage d'énergie qu'offrait la voiture à essence, la voiture à hydrogène n'a pas pu la remplacer. L'offre de pétrole  n'arrivant plus à répondre à la demande, les prix des hydrocarbures augmentent inexorablement.

Dès lors, la voiture individuelle à essence multifonction doit être remplacée mais aucun engin n'offre les mêmes possibilités qu'elle : un véhicule d'une tonne de déplacement pouvant rouler à vitesse importante sur 1000 km. Les transports en commun traditionnels étant eux aussi obsolètes dans leur conception qui date du XIXéme siècle, il faut envisager d'autres solutions.


Imaginons un système ternaire :

-d'abord le véhicule électrique, voiture 2.0, scooter ou tricycle à propulsion électrique, etc... Ce moyen de locomotion devient le principal vecteur des déplacements individuels sur de courts distances en milieu urbain. Souvent limité à deux places, d'un poids n'excédant pas quelques centaines de kilos, il permet de parcourir 50 à 100 km à vitesse modéré. Il réclame des recharges fréquentes et cela nécessite de revoir les infrastructures de stationnement. Sur les lieux de travail et de loisirs, ces engins doivent pouvoir être rechargés. La multiplication de ces véhicules est l'occasion de relancer la location de courte durée, sur le mode du vélib, en multipliant les points de location, pas seulement en milieu urbain mais aussi dans les lieux de vie des personnes (travail, zone commercial, lieu de loisirs).

voiture.jpg
 

-mais ce mode de locomotion ne remplit pas toutes les fonctions des anciennes voitures à essence : les déplacements  en famille, les utilitaires transportant des objets encombrants, le déplacement sur autoroute, les migrations pendulaires sur de longues distance ou en zone montagneuse ne pourront pas forcément être couvert par ces voitures électriques de faible puissance. Il y a donc une opportunité pour la généralisation de l'usage de véhicules hybride complet (avec un parc de batteries comme une voiture électrique) ou de voiture fonctionnant à l'hydrogène. Mais ces véhicules seront très chers, il paraît donc peu probable qu'ils se démocratisent à l'ensemble des populations développés. Ils seront cantonnés à des niches particulières: outre les particuliers très aisés, ils seront utilisés pour les véhicules d'entreprises, la location pour les vacances et les week-ends. 
 

Mais l'usage le plus intéressant sera celui de taxis collectifs gérés par internet 3G. De quoi s'agit-il? En fait, c'est une révolution dans les transports en commun. Jusqu'à présent, les transports en commun fonctionnent sur le principe de lignes de transports fixes à horaires, trajets et arrêts fixes.  Ce système, qui date de plusieurs siècles, est rigide et peu adapté  à la complexité de nos agglomérations urbaines. La gestion par internet 3G est basé sur l'usage banalisé des portables. N'importe quel particulier ou entreprise programme sur son portable 3G ses déplacements. Plus elle les programme à l'avance, plus le prix du transport est bas. La gestion du réseau organise le déplacement des taxis collectifs en fonction de la demande. Ceux-ci, fonctionnant en partie à l'électricité, se rechargent sur le réseau pendant les temps morts. Un particulier voulant prendre les transports en commun à l'improviste consultera l'offre des taxis collectifs passant à proximité et choisira en fonction de l'offre disponible, soit d'attendre le passage d'un prochain taxi collectif, soit de louer une voiture électrique à proximité, soit d'appeler un taxi individuel (beaucoup plus cher).
 

-Que se passera-t-il, avec la fin du pétrole, sur nos autoroutes conçues spécialement pour ces voitures à essence? Comment organiser les déplacements sur de longues distances entre différents points éloignés d'une aire métropolitaine de grande dimension? La solution existe, c'est l'installation de réseau électrique encastré dans certaines voies d'autoroutes. Ces voies seront  occupés par des bus mixtes fonctionnant à la fois à l'essence et à l'électricité, bus s'alimentant sur ces voies électrique spéciales. Sur les autoroutes à trois voies, une voie réservée exclusivement à ce type de véhicule pourra permettre des déplacements à des vitesses avoisinant les 200km/heure. Ces voies spéciales pourront être prolongés par des tunnels traversant les centres villes des grandes agglomérations, avec un nombre de stations très limités. Ce système permettra de relier rapidement la périphérie des agglomérations avec leurs centres, en réduisant le trafic. Le moindre petit village périphérique pourra voir ces bus à essence venir chercher une population résidentielle et l'amener en peu de temps par les voies rapides et ces tunnels au centre d'une grande ville. Il autorisera aussi des liaisons rapides interagglomérations. Là aussi, le système de gestion internet 3G permettra de planifier et de rationaliser le trafic.

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En utilisant les quatre éléments de ce système : des véhicules électriques individuels légers et économiques, des véhicules lourds, chers mais collectifs, des bus ultrarapide sur autoroute et une gestion internet 3G du trafic, les usagers des transports seront largement gagnants. Certes, ils vont devoir oublier leur coûteuse voiture à essence, mais en utilisant les différents modes de transport, ils vont gagner en souplesse, en liberté et en confort.

Reste à savoir comment les pouvoirs publics vont pouvoir développer ces nouveaux systèmes de mobilités.

 

 

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